Centrafrique: OCHA s’engage à assurer le transport des étudiants musulmans entre le Km5 et l’Université

Publié le 12 décembre 2014 , 5:01
Mis à jour le: 12 décembre 2014 5:01 pm

OCHA en Centrafrique

OCHA s’engage à assurer le transport des étudiants musulmans entre le Km5 et l’Université

Bangui – Corbeau News Centrafrique: 12-12-2014. Après une année tacitement blanche, les étudiants musulmans vont devoir reprendre le chemin du campus au titre de la nouvelle année académique 2014-2015 qui commence. L’assurance a été exprimée ce vendredi 12 décembre 2014 à Corbeaunews par Algueche Adraman Issa, président de l’Association nationale des étudiants musulmans centrafricains (ANEMCA). « C’est l’issue des démarches que nous avons menées auprès du ministère de tutelle et des partenaires. Le bureau de l’ANEMCA a cogné à toutes les portes. Nous avons déposé des doléances un peu partout. Les premières réponses qui nous sont parvenues sont satisfaisantes et rassurantes. La Coordonnatrice des organisations humanitaire par exemple, pour un début, se propose de mettre à notre disposition un bus, en vue de la navette entre le Km5 et l’université. » a-t-déclaré.

Le président de l’ANEMCA a précisé par ailleurs que les étudiants musulmans n’ont jamais été visés par la crise, mais ils n’ont pas cependant été épargnés par les effets collatéraux de cette crise. « Sur le campus, chrétiens et musulmans participent aux activités pédagogiques comme toujours. Il n’y a pas eu de discrimination ni de menace. Le problème qui se pose est celui de la circulation de l’étudiant musulman sur la distance entre l’université et le Km5, long de trois kilomètres, le risque d’être identifié ou trahi et de se voir lyncher. Le concours de la Coordonnatrice des organisations humanitaires est une solution salutaire sur ce point. »

L’ANEMCA s’est dotée d’un nouveau bureau, il y a trois semaines. L’installation de la nouvelle équipe est intervenue samedi 6 décembre 2014. Entre temps, les premiers contacts avec les partenaires ont été pris ; cependant, si les étudiants musulmans ont pu apercevoir le bout du tunnel, l’incertitude demeure en ce qui concerne les écoliers et élèves musulmans du lycée de Fatima et des écoles Koudoukou, Gbaya-Dombia, Yakité, etc. qui tarderont encore longtemps à retrouver leurs condisciples et leurs enseignants chrétiens, car ces écoles restent désertes.

Interrogé sur cette question, le 20 novembre dernier, à l’occasion de la rentrée scolaire 2014-2015, la ministre centrafricaine de l’éducation Gisèle Bedan a répondu : « Pour ceux de ces écoles, nous sommes en train d’étudier des solutions. Nous n’allons pas tout dévoiler ici. Nous sommes effectivement à l’étude des solutions pour permettre à ceux qui ont été déplacés de pouvoir fréquenter. Toutefois, si l’insécurité persiste dans ces écoles, il y aura des abris temporaires sous lesquels les cours pourront se tenir normalement. »

Toutefois, à l’initiative de de l’Association des cadres centrafricains musulmans (ACCM), en partenariat avec l’UNICEF l’espoir renait au sein de la population éducative du 3ème arrondissement. L’ouverture d’un cycle primaire au sein de l’ancienne école franco-arabe Nasrad’dine en face de la Mosquée Ali Babolo avec onze enseignants chrétiens et quatre (04) de confession musulmane, l’école qui enregistré au départ deux cent (200) élèves en compte aujourd’hui neuf cent (900) à la satisfaction des parents. Une initiative similaire, en vue de l’ouverture du 2nd cycle à l’école Gbaya-Doumbia est en projet.

Bangui / Fred Krock / Corbeau News Centrafrique.

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