Centrafrique : Médecins Sans Frontières réduit ses activités médicales à Batangafo suite à de graves incidents qui compromettent la neutralité et l’impartialité de son travail

Publié le 26 août 2017 , 9:06
Mis à jour le: 26 août 2017 9:17 am

Centrafrique : Médecins Sans Frontières réduit ses activités médicales à Batangafo suite à de graves incidents qui compromettent la neutralité et l’impartialité de son travail

 

Le logo du msf

 

 

Bangui, le 25 août 2017

Par : MSF.

 

Les hôpitaux sont des lieux pour tous et aucune personne malade ou blessée ne devrait se voir bloquer l’accès à des soins médicaux quand elle en a besoin. En dépit de la transmission répétée de ce message aux différents groupes armés, Médecins Sans Frontières (MSF) a fait face, cette semaine, à des événements qui l’ont contraint à réduire ses activités à Batangafo.

En effet, par leur présence aux alentours et souvent à l’intérieur de l’hôpital de Batangafo, les groupes armés entravent l’accès des populations venues se faire soigner ou simplement rendre visite à un malade. Le 10 et 11 août des coups de feu ont été tirés près de l’hôpital mettant en danger les patients, le personnel de santé et les populations civiles qui y ont cherché refuge et de vives tensions ont de nouveau éclaté le soir du mercredi 23 août.

Médecins Sans Frontières travaille selon les principes d’impartialité, de neutralité et d’indépendance. Cela signifie que ses équipes offrent des soins médicaux gratuits à tous, indépendamment de leur origine, de leur religion ou de leur idéologie politique et qu’elles ne prennent en compte que les besoins médicaux du patient dans les critères d’admission. Aussi, MSF ne prend jamais part à un conflit et travaille dans des structures neutres où les armes et les violences ne devraient jamais avoir leur place.

Ne pouvant appliquer ses principes, MSF a pris la difficile décision de réduire ses activités à l’hôpital de Batangafo aux services vitaux comme la chirurgie ou la maternité, ainsi que dans les centres de santé périphériques qu’elle soutenait. Pour rappel, ce n’est pas la première fois que MSF se voit forcée de réduire ses activités dans le pays à cause de l’insécurité, l’organisation avait déjà dû le faire à Zémio le 11 juillet 2017, lorsque deux hommes armés ont ouvert le feu dans l’établissement, tuant un bébé dans les bras de sa mère.

Si les garanties de sécurité minimale ne sont pas assurées pour les patients et le personnel de santé, si les personnes armées ne respectent pas la neutralité des structures de santé et le fait que les soins de MSF s’adressent à tous, il est impossible de travailler. Afin de limiter les effets dévastateurs de ce conflit sur les populations non-combattantes ainsi que sur les blessés, MSF demande une fois de plus à toutes les parties au conflit de respecter les structures et le personnel de santé, ainsi que les ambulances et les systèmes de référence.

Médecins Sans Frontières travaille en République centrafricaine depuis 1997 où elle gère actuellement seize projets. De janvier à juin 2017, ses équipes ont réalisé près de 365 000 consultations ambulatoires, hospitalisé 27 600 patients, assisté 9 700 accouchement et pris en charge plus de 1 000 victimes de violences.


 

Contact : Fidèle NGOMBOU, Chargé de communication MSF

 

 

Tel : +236 75. 11 59 81 / +236 72. 52 16 71

 

Email: msf-bangui-comofficer@barcelona.msf.org

Aucun article à afficher