Centrafrique : Madame Valentine Rugwabiza, nouvelle cheffe de la Minusca joue – t – elle le jeu du pouvoir de Bangui ?

Publié le 28 juin 2022 , 8:09
Mis à jour le: 28 juin 2022 3:39 am

 

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 29 juin 2022

 

Bangui (CNC) – Décidément, chaque nouveau représentant du secrétaire général des Nations unies nommé en République centrafricaine a son lot de problème. Soit il est accusé d’être en collusion avec les groupes armés, soit il est corrompu par le pouvoir en place. D’ailleurs monsieur Mankeur Ndiaye était même un bon exemple. Il avait été accusé par le pouvoir de Bangui à plusieurs reprises de faire le jeu des groupes armés. Pour madame Valentine Rugwabiza, c’est la proximité du régime de Bangui avec celui du Rwanda, son pays d’origine qui soulève de suspicion et de méfiance au sein des groupes armés.  

Le Professeur Faustin Archange TOUADERA et madame Valentine RUGWABIZA, Représentante Spécial du Secrétaire Général des Nations unies et Cheffe de la Minusca
Le Professeur Faustin Archange TOUADERA et madame Valentine RUGWABIZA, Représentante Spécial du Secrétaire Général des Nations unies et Cheffe de la Minusca

 

Pour la coalition des patriotes pour le changement (CPC), les deux dernières interventions des Casques bleus de la Minusca à Bakouma et à Ouanda-Djallé au côté des éléments de forces armées centrafricaines sont d’ailleurs des signes précurseurs d’une collaboration étroite de la Minusca avec le pouvoir de Bangui. Selon le CPC,  

ci-dessous l’intégralité du communiqué de presse de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

 

En Centrafrique les forces des nations unies, la MINUSCA, encore une fois comme en janvier 2021, violent les textes qui régissent leurs actions sur le terrain et combattent aux côtés des mercenaires russes de la société Wagner et des milices alliés des F AC A contre la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC).

Nous nous interrogeons sur les motifs de leur implication directe dans le combat qui oppose les forces gouvernementales à l’opposition armée CPC. A moins que la MINUSCA instrumentalise elle-même les mensonges des communicants du pouvoir pour justifier les violations de leur mandat d’interposition et de protection des civils.

Tous les rapports des experts des Nations Unies et des ONG internationales font suffisamment état des violations massives des droits de l’homme et des droits humains par les F AC A et leurs alliés russes. Violations qui n’ont aucune commune mesure avec les effets collatéraux des combats de la CPC avec les forces gouvernementales.

Qu’est ce qui justifie cette collusion?

Est-ce parce-que la collusion entre les FACA et la milice requin dirigées par leurs instructeurs mercenaires de Wagner et certaines forces de la MINUSCA sur le terrain est voulue par la représentante de la MINUSCA, sujet rwandais dont le pays qui a passé d’importants contrats miniers avec TOUADERA et qui utilise la couverture des Nations Unies pour mener une guerre intéressée en faveur du pouvoir en violation du principe d’impartialité dans sa mission d’interposition?

Est-ce parce-que la MINUSCA, se trouvant devant un dilemme à savoir, redorer son image écornée par les propagandistes du pouvoir ou observer les règles d’interposition impartiale et de légitime défense a décidé sans raison aucune d’attaquer ouvertement les forces de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) tant à Bakouma que le matin du 26 Juin 2022 à Ouanda-Djallé?

Devant la débâcle des FACA face aux éléments de la CPC, la MINUSCA, subissant les pressions tant du gouvernement Touadéra que des associations et groupes de pression qui lui sont affiliées, a préféré satisfaire aux exigences du pouvoir de Bangui et ses affidés en affrontant les combattants de la CPC.

C’est ainsi qu’à BAKOUMA, lorsque les éléments de la CPC avaient pris le contrôle de la ville sans combattre, le 23 Juin dernier, les Forces Armées Centrafricaines (F AC A) avaient fui vers la base marocaine de la MINUSCA pour chercher refuge. C’est alors que les casques bleus Marocains ouvrirent le feu sur nos combattants sans sommation faisant (5) morts et trois (3) blessés parmi les combattants de la CPC. Et ceci en violation du droit de la guerre. Pour maquiller son ignoble forfait, la MINUSCA demanda aux FACA de sortir de sa base afin de s’attribuer le succès de cette opération machiavélique.

A OUANDA-DJALLE, le matin du dimanche 26 Juin 2022, entre 05H00 et 06H00, la MINUSCA, composée d’éléments rwandais et zambiens a attaqué les positions de la CPC en prétextant voler au secours de la population civile de la Vakaga violentée par les éléments de la CPC. Elle a ainsi décidé de combattre à la place des FACA en utilisant des hélicoptères contre les combattants de la CPC. Après quelques heures de rudes combats et devant la ténacité de nos forces combatives, la MINUSCA a battu en retraite à sa base.

Devant l’orientation que prend le rôle de la MINUSCA en Centrafrique, nous voulons comprendre pourquoi la MINUSCA avait-elle abandonné la population de la Vakaga, qu’elle prétend aujourd’hui défendre lorsque les mercenaires russes de la société Wagner avaient attaqué la ville, massacré la population, tué le Général Zacharia DAMANE qui était dans ses chantiers, incendié des habitations et pillé la population civile sans défense ? Où était la MINUSCA ? Pourquoi n’était-elle pas intervenue pour protéger la population civile? Pourquoi accuser injustement et attaquer lâchement la CPC qui vit en symbiose avec la population? Les massacres de civils par les forces gouvernementales et leurs alliés mercenaires de Wagner ne sont-ils pas condamnables ?

La CPC est une force patriotique qui lutte pour la libération de la Centrafrique de l’emprise de Wagner et des réseaux mafieux de M. TOUADERA. Elle se sent à l’aise au sein de la population qu’elle protège. Nous comprenons que la MINUSCA a choisi son camp auprès des oppresseurs.

Malgré les allégations mensongères des portes paroles de la MINUSCA, Messieurs M. Vladimir Monteiro, le Lieutenant-colonel Aissa Yahaya et certains organes de presse à la solde du pouvoir de M.Touadéra, la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) tient à informer les opinions que la ville de Ouanda-Djallé est toujours assiégée par les forces combattantes de la CPC et que des négociations sont en cours afin d’éviter toute confrontation armée avec la MINUSCA. Toutes leurs néfastes communications visent à divertir, désinformer et manipuler les opinions nationales et internationales.

La CPC déplore que la MINUSCA participe elle-même à la violation du cessez le feu établi entre les belligérants.

 

En tout état de cause, les forces de la CPC maintiennent leurs positions et se donnent les moyens de faire face à toutes éventuelles attaques prochaines venant de la MI- NUSCA.

La Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) rappelle son engagement pris au début de son offensive : de ne pas attaquer les ONG, tout ce qui bat pavillon diplomatique ainsi que les casques bleus tant civils que militaires. Malheureusement, force est de constater que la nouvelle direction de la MINUSCA, la représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unis en Centrafrique, poursuit le double jeu pernicieux de la MINUSCA initié par son prédécesseur M. Mankeur Ndiaye, en se soumettant aux ordres du pouvoir de Touadéra et en autorisant les casques bleus de combattre à la place des FACA aux côtés des mercenaires russes de Wagner et requins en perte de vitesse face à la suprématie de la CPC.

La Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) rappelle aussi avoir dénoncé à plusieurs reprises cette collusion immorale entre la MINUSCA et les mercenaires russes de Wagner au mépris des conventions internationales et de son obligation de neutralité dans cette crise politico-militaire en Centrafrique.

La Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) en appelle à la cheffe de la MINUSCA, Madame Valentine Rugwabiza, de se ressaisir et de ne pas inscrire son nom dans la liste des fonctionnaires internationaux que TOUADERA a corrompus mais de marquer la différence en tant que femme juste et intègre de l’Afrique.

En cas de prochaine attaque de ses positions par les casques bleus de la MINUSCA, sur l’étendue du territoire national centrafricain, la CPC la tiendra pour seule responsable des dégâts collatéraux qui occasionneront des pertes en vies humaines tant des personnels civil que militaire qui sont sous sa responsabilité.

Fait à Paris, le 26 juin 2022

P/ La Coalition des Patriotes

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