CENTRAFRIQUE : LES FONDAMENTAUX DE LA DÉMOCRATIE SONT EN DANGER DIXIT HUMAN RIGHT WATCH

Publié le 15 avril 2023 , 7:20
Mis à jour le: 15 avril 2023 5:40 am

LES FONDAMENTAUX DE LA DÉMOCRATIE SONT EN DANGER

 

Bangui, 16 avril 2023 (CNC) — « Human Right Watch » en version française « Surveillance des droits de l’homme » est une organisation non-gouvernementale (ONG) internationale a but non lucratif basée à New York aux États-Unis. Défendre les droits humains à travers le monde est son objectif et son leitmotiv. Cette organisation très crédible jouit d’une notoriété légendaire dérivée de son impartialité, de la neutralité de ses rapports très audibles dans les couloirs du conseil de sécurité de l’ONU ainsi que de certaines organisations continentales, régionales et sous-régionales. Human Right Watch est également caractérisé par la clarté de ses enquêtes effectuées par des chevronnés experts nationaux et internationaux.

Monsieur Bernard Selemby Doudou, auteur de l'article. Photo courtoisie.
Monsieur Bernard Selemby Doudou, auteur de l’article. Photo courtoisie.

 

Rédigé par Bertrand Selembi-Doudou

Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le dimanche 16 avril 2023

 

LES FONDAMENTAUX DE LA DÉMOCRATIE SONT EN DANGER

 

Dans le cadre de sa traditionnelle mission de veille, d’alerte, de prévention et de la consolidation de la démocratie, Human Right Watch a rencontré le président de la république, les membres de l’opposition démocratique, les leaders de la société civile ainsi que les acteurs des médias publics et privés.

À l’issue de ces différents échanges, l’organisation a publié un rapport accablant accusant le pouvoir de Bangui de menaces, d’harcèlements, d’intimidations, de restreindre drastiquement l’espace politique, civique et médiatique, d’étouffer toutes dissidences, d’instrumentaliser la justice, de confisquer les libertés individuelles et collectives.

Offusqué par ce réquisitoire à charge, le pouvoir de Bangui plongé dans une arrogance stérile a raté une belle occasion de se taire que de se ridiculiser dans le traditionnel déni de vérité qui s’apparente à un moment donné à un manque de respect envers le peuple souverain.

Le porte-parole de la présidence de la république a ainsi manqué d’élégance linguistique et surtout a bégayé à propos de l’existence notoire de la milice du pouvoir (les requins) et de la galaxie nationale qui terrorisent tous ceux qui osent contrarier le pouvoir.

Ces nébuleuses précitées ont de facto le pouvoir et la légitimité de déchoir la nationalité des autres citoyens en les rendant apatrides au seul motif qu’ils ne chantent pas le même refrain que le pouvoir.

Habitué des mensonges sans honte du pouvoir de Bangui, le citoyen lambda s’interroge :

Les fondamentaux de la démocratie sont-elles véritablement en danger ou menacés ?

En d’autres termes, le pouvoir de Bangui se reconnaît-il dans ce rapport ?

La liberté d’expression consacrée par le bloc de constitutionnalité a t-elle une autre définition en Centrafrique ?

Le simple exercice de contredire le pouvoir pourtant constitutionnel et légitime fait des opposants ou contradicteurs des ennemis de la république ?

La restriction de l’espace politique, civique et médiatique telle que définie par le rapport ne fait pas du régime de Bangui une farouche dictature corollaire de terreurs des années 60 ?

Dans ce climat de peur, d’intimidation et de menaces…peut-on s’attendre à une véritable réconciliation nationale ?

Enfin et en guise de projection, les conclusions de ce rapport accablant détermineront-elles l’avenir du pouvoir de Bangui ?

En tout état de cause, cette organisation non-gouvernementale est tout sauf un instrument de propagande à la solde de l’occident comme le prétend le piètre communicant de la présidence qui a cherché vainement à convaincre sans avoir raison tout en sachant que la vérité était déjà convaincue.

Fort de ce qui précède, nous proposons aux autorités de Bangui de renforcer les capacités opérationnelles de la justice car son indépendance totale restituerait les droits fondamentaux aux différents bénéficiaires tels que prescrits par le droit positif centrafricain.

N’oublions surtout pas que qu’on ne récolte que ce qu’on a semé et que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets…malheur à ceux ou celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat contraire.

Que Dieu protège notre fragile démocratie chèrement acquise au prix du sang de milliers de nos concitoyens et nous épargne des éventuels troubles sanglants.

Mais attention ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi.

 

Corbeaunews Centrafriquev

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