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Centrafrique : le projet Genre 2 lancé conjointement par le gouvernement et les ONGs IRC et COOPI.

Centrafrique : le projet genre 2 lancé conjointement par le gouvernement et  les ONG IRC et COOPI.

Les réprésentants des Institution impliquées dans ce projet. Credit photo Éric Ngaba, CopyrightCNC
Les réprésentants des Institution impliquées dans ce projet. Credit photo Éric Ngaba, CopyrightCNC

 

Bangui 19 septembre 2017, CNC.

Par Eric NGABA

 

« Prévention et réponse aux violences basées sur le genre à travers l’autonomisation sociale, économique et la participation des femmes et filles », c’est le thème du projet genre lancé conjointement la semaine dernière par le gouvernement centrafricain et les ONGs IRC et COOPI à Bangui. Financé par l’Union européenne, ce projet va être mis en œuvre par le consortium IRC et COOPI en étroite coopération avec le ministère des affaires sociales.

Ce projet dont le délai d’exécution est de 18 mois, vise à contribuer aux rééquilibrages des inégalités entre les hommes et les femmes en République Centrafricaine. Il sera mis en œuvre dans les villes de Boccaranga, Kagabandoro et Boda.

En effet, les crises militaro-politiques qui ont fragilisé la Centrafrique ont impacté négativement sur les femmes. D’après Marie Josué Godanzi, Directrice Générale du genre et de la réconciliation nationale ayant représenté la ministre des affaires sociale à la cérémonie de lancement, l’analyse des rapports sociaux entre les hommes et les femmes démontre de toute évidence que les femmes sont reléguées au second rang à tous les niveaux.

Pour juguler cette situation, le gouvernement centrafricain à travers le ministère des affaires sociales et de la réconciliation nationale qui fait la promotion du genre son cheval de batail mène avec les appuis multiformes des partenaires des actions afin d’améliorer les conditions de vie des femmes et des filles et de les amener à jouir pleinement de leurs droits aux mêmes titres que les hommes

« Le présent projet vient à point nommé car il a été enregistré qu’en dépit des efforts déployés par le gouvernement avec l’appui des partenaires pour une prise en charge holistique des suivants des VBG, il existe toujours des défis à relever du fait de l’insuffisance de protection et d’assistance nécessaire pour répondre aux besoins exprimés en grand nombre par les personnes vulnérables. », a fait savoir Marie Josué Godanzi, Directrice Générale du genre au ministère des affaires sociales avant d’exhorter IRC et COOPI responsables du projet à œuvrer dans le sens du respect des conventions nationales, des textes en vigueur et de la collaboration avec ledit ministère et d’autres ministères impliqués.

De son côté, l’ONG IRC a estimé que le lancement du projet Genre 2 dans le pays est important car il constitue un pilier de sa stratégie 2015-2020 pour la promotion du genre en particulier dans le cadre de développement durable. Car pour  la Directrice Pays par intérim de l’IRC, les femmes constituent aujourd’hui des actrices fondamentales du développement socioéconomique et il est impératif de renforcer leurs rôles à travers la mise en œuvre d’une approche genre effective.

« Par ce projet, IRC souhaite apporter des solutions innovantes comme les Centre d’Autonomisation Socio-économique pour les Femmes/Filles (CASEF) dont la structure principale portera le nom de Maison de l’Espoir géré par un système d’information développé par IRC dans d’autre contexte qui s’appelle le BILLY. Nous espérons aussi voir concrétiser par ce projet la mise en place d’un projet de coopération agricole féminine afin de consolider les acquis du projet Genre 1», a déclaré Salma Ben Aissa, Directrice Pays par intérim de l’IRC.

Pour sa part, Virginie Lafleurtighe, représentant l’ambassadeur sortant de l’Union européenne à Centrafrique, Jean-Pierre Reymondet Commoy, ce projet témoigne l’intérêt que l’Union européenne accorde à la promotion du genre en générale et au processus de l’autonomisation de la femme au niveau social, économique et politique en République Centrafricaine.

D’après les données chiffrées par le ministère des affaires sociales, la féminisation de la pauvreté est de 80% des femmes contre 69% d’hommes. Le taux d’alphabétisation est très élevé chez les femmes dont 68% contre  46,2% chez les hommes et la proportion des femmes n’ayant pas du tout eu accès à l’instruction est de 80% de femmes de 15-49 ans. Cette situation de manière générale, selon la Directrice Générale du genre, favorise les hommes à recevoir plus de privilèges que les femmes.

 

 

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