CENTRAFRIQUE : LE MAIRE DE BANGUI UN VERITABLE BUISNESS MAN

Publié le 14 mai 2017 , 7:31
Mis à jour le: 14 mai 2017 7:31 pm

CENTRAFRIQUE : LE MAIRE DE BANGUI UN VERITABLE BUISNESS MAN

 

Le Maire de Bangui Nakombo. Image serrer la petite.
Le Maire de Bangui Nakombo. Image serrer la petite.

 

Bangui, le 15 mai 2017.

 Par : Herman THEMONA CNC,

On ne le dira jamais assez. Bien que le président TOUADERA avait manifesté son intention de faire de l’excellence son bréviaire dans les nominations à des postes de responsabilités, le cas du maire actuel de la ville de Bangui pose un souci. Pendant que les détritus jonchent les avenues de Bangui, monsieur Emile Gros Raymond NAKOMNBO est toujours entre deux avions en voyages dans d’autres capitales africaines ou européennes, pourtant bien entretenues par ses collègues maires des villes en question. Si on fait une bonne comptabilité des voyages effectués par le premier citoyen de la ville de Bangui depuis qu’il a été nommé et installé à ce poste, on est déjà à 50 ou 55 voyages en une année. Et chose étonnante, tous ces voyages sont en réalité, des voyages de villégiature et d’affaires. Rien de ses multiples déplacements n’apporte quelque chose de subsistanciel à la mairie de Bangui.

D’après certaines informations, on aurait vu le maire de Bangui quelque part dans une capitale africaine les sacs bourrés de pierres précieuses qu’il serait parti vendre. Ces mêmes sources allèguent que ces pierres précieuses appartiendraient au Premier ministre Sarandji. Comme le dit un adage africain, n’oublie jamais celui qui t’a fait roi.

En remerciement pour les bons et loyaux services rendus, Monsieur NAKOMBO s’est constitué en grand garçon de course dans le trafic des diamants et or due son bienfaiteur. Il vous souviendra que la nomination de l’actuel Maire de Bangui avait été soutenue et poussée de bout en bout par l’actuel premier ministre Mathieu Simplice sarandji. Et l’on comprend aussi aisément, la vraie mission de monsieur NAKOMBO à la mairie de Bangui. C’est tout juste une figuration, une sorte d’arbre qui cache la forêt.

Alors que la ville de Bangui ploie sous le poids des ordures, une capitale irrespirable, ceinte des immondices de toutes parts, n’en déplaise à NAKOMBO. Emile Gros Raymond NAKOMBO a réussi à convaincre le Président TOUADERA de le nommer au très convoité poste de Maire de Bangui. Les Banguissois sont affligés par l’amateurisme, l’affairisme et le clientélisme, dont fait montre monsieur NAKOMBO au sommet de la mairie de Bangui. Du jamais vu, même à l’époque des maires femmes. Du jamais vu depuis les indépendances de la RCA. En effet, il a pour objectif de placer tous ses parents à la Mairie de Bangui, en a déjà placés certains venus de Berbérati, sans aucune qualification.

Grand tribaliste en silence, la mairie de Bangui ne respire désormais que l’ethnie seule du maire NAKOMBO et quelques autres amis du cénacle catapultés ou proposés par son mentor, le premier ministre Sarandji. Et le comble, entend placer ses parents aux postes de Directeur de cabinet, de Secrétaire général, et au service de l’Etat civil. Les titulaires qui sont encore en place, se plaignent des pressions exercées sur eux, pour les pousser dehors et les remplacer par les parents de NAKOMBO. C’est donc un véritable bras de fer qui a cours à la Mairie, instaurant de fait une ambiance délétère.

Le Président TOUADERA, avait pour credo : la rupture. Plus de pratiques nauséabondes du passé sous son règne ! Hélas, force est de constater que la personnalité qu’il a nommée à la tête de la Mairie, ne reflète pas du tout cette tendance, ou cette dynamique. Partant de ce constat, on apprend donc que NAKOMBO est exécré dans son Institution, et qu’il fait financer ses innombrables voyages à l’étranger et ses dépenses somptuaires aux frais de la Mairie, étant précisé qu’il aurait déjà explosé le budget alloué aux dépenses courantes réservées à la fonction de Maire. Comment en est-on arrivé là ?

Et comment inverser la tendance, devant des attitudes qui ne vont pas faire notre fierté à l’étranger, au moment où on ne parle que de bonne gouvernance. Mais dans ce cas, les hauts cadres de ce pays, comme le Maire de Bangui, se doivent d’être exemplaires. Or, ce n’est pas le cas. Dans ces conditions, comment sensibiliser nos policiers et autres fonctionnaires à ne pas verser dans la corruption, si au sommet de l’Etat, on se plaît à contourner les textes. Le débat vaut d’être lancé… Et vu l’attitude de mépris affiché par monsieur NAKOMBO, qui a fait de la Mairie de Bangui, son fonds de commerce, et prêt à tout pour s’enrichir, ce n’est pas demain que nous allons entrer dans l’ère de la rupture prônée allègrement par le Président TOUADERA. Et le relèvement socio-économique de notre pays, est clairement obéré par ce genre d’agissements douteux.

Chaque jour que Dieu fait voit se perpétrer à la mairie de Bangui, un cas de détournement. Bangui ne ressemble plus à « Bangui la coquette du temps de BOKASSA » et les maires compétents de l’époque. Si Boganda, premier maire de Bangui revenait aujourd’hui en vie, il ne reconnaitrait plus « sa » capitale. Triste réalité. Incroyable mais vrai ! Faites seulement un tour en ville dan n’importe qu’elle avenue ou partie de la ville de a Bangui et vous verrez !

Même les dons récemment donnés à la mairie de Bangui par les partenaires font déjà l’objet de cas de détournements d’après certaines langues bien contrôlées. Où va la maire de Bangui ? Quel laxisme ! Même le climat, l’ambiance avec ses collaborateurs pose problème au point que beaucoup de vrais cadres de la mairie de Bangui sont découragés et démotivés de donner le meilleur d’eux-mêmes.

A l’allure où vont les choses, il est temps que le président Touadéra prenne ses responsabilités car cela va du salut et en vaut l’aura de son régime. Comme le premier ministre Sarandji a déjà pris gout en proposant des personnalités à la tête de la mairie de Bangui, il serait souhaitable qu’il propose un autre nom au chef de l’Etat qui, même si elle continue à vendre les diamants, songerait quand même un tant soit peu, à embellir la ville de Bangui, vitrine de la RCA vis-à- vis de l’extérieur. La même gabegie qu’il avait faite pour mettre à genoux la société des tabacs CETAC revient encore au galop à la mairie de Bangui malgré les efforts fournis par les nouvelles autorités pour remettre le pays debout sur ses fonds propres. Manque-t-il des gens à mettre à la tête de la Mairie.

 

 

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