Centrafrique : le couvre-feu, une vache à lait du directeur de la CNS. L’homme fixe un tarif.

Publié le 16 août 2022 , 8:09
Mis à jour le: 16 août 2022 5:27 pm

 

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 17 août 2022

 

Bangui (République centrafricaine) – Surnommé le « général des taxis-motos », le directeur de la Compagnie Nationale de Sécurité (CNS), le général de police Sim Joaki Danigoumandji transforme depuis plusieurs mois le couvre-feu instauré par le Président de la République à sa potentielle vache à lait. Après les taxis-motos, c’est le couvre-feu. Et la population dans tout ça? C’est son porte-monnaie qui l’intéresse.

Une patrouille de la CNS à Bangui le 6 août 2019. Crédit photo : Mickael Kossi / CNC.

 

De 30 à 60 millions de francs CFA par mois empochés, c’est quand-même trop…

 

Pour le général des taxis-motos Sim Joaki Danigoumandji, le réaménagement  des heures du couvre-feu par le Président de la République, au lieu de 22 heures jusqu’à 5 heures du matin, c’est désormais de 24 heures jusqu’à 5 heures du matin,  est une très mauvaise nouvelle pour sa poche qui perd sensiblement de poids. Pourquoi ?

En effet, depuis l’instauration du couvre-feu en janvier 2021 par le chef de l’État Faustin Archange Touadera, à la compagnie nationale de sécurité,  le directeur, le général Sim Joaki Danigoumandji instaure lui-aussi,  en parallèle, sa propre loi par laquelle un contrevenant, s’il est attrapé par les policiers de la CNS, doit payer 50 000 francs CFA, et 25 000 francs CFA pour la contrevenante. Le montant payé va directement dans sa poche et non au trésor public.

Selon des calculs faits par la Rédaction, en fonction des personnes interpellées, le directeur Sim Joaki Danigoumandji, pour chaque nuit, pourrait empocher près de 3 millions de francs CFA. Les étrangers doivent payer plus cher que les nationaux.  Ceci dit, l’homme pourrait toucher par mois entre 30 et 60 millions de francs CFA, ce qui est très loin de son salaire de 300 000 francs CFA par mois.

Et il n’est pas le seul à instaurer cette pratique antisociale. D’autres directeurs comme celui de FICU et OCRB l’ont fait la même chose de leur côté.  Si un pays n’est pas gouverné, on ne peut que retrouver ce genre de pratique dans tout le secteur de l’administration publique.

 

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