« La Centrafrique se glisse vers un régime totalitaire », affirme maître Arlette Sombo Dibelé  

Publié le 16 août 2022 , 8:11
Mis à jour le: 16 août 2022 7:03 pm

 

Bangui (République centrafricaine) – Pour maître Arlette Sombo Dibelé, avocate et membres fondateur du G-16, (Groupe d’action des organisations de la société civile pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016, ) la Centrafrique se glisse vers un régime totalitaire ». D’après elle, « Dans l’immédiat, changer la constitution  apporte quoi aux Centrafricains?

Maître Arlette Sombo-Dibelet
Maître Arlette Sombo-Dibelet

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 17 août 2022

 

La Centrafrique se glisse vers un régime totalitaire

 

Près d’une semaine après la déclaration du chef de l’État Faustin Archange Touadera  à la nation à l’occasion de la célébration de 62e anniversaire de l’indépendance de la RCA, laquelle  il avait annoncée ce qu’il a semblé toujours caché.

« Je voudrais réaffirmer ma volonté de respecter la Constitution et la volonté du peuple souverain.

Comme j’ai eu à le réaffirmer en certaines circonstances, je ne ferai rien sans la volonté du peuple détenteur de la souveraineté nationale. ». Et l’homme ajoute ceci :

« Cependant, je ne saurais demeurer indifférent aux cris de cœurs de mon peuple qui est dépositaire par excellence du pouvoir souverain.

Je vous ai écouté. Je prends acte de vos sollicitations pressantes qui me sont parvenues de partout réclamant une nouvelle Constitution. Ceci dit, La Centrafrique se glisse vers un régime totalitaire.

Cette déclaration avait suscité de nombreuses réactions dans le pays. Des voix s’élèvent pour mettre en garde le régime sur les conséquences d’un tel projet. Parmi ces personnes, figure maître Arlette Sombo Dibelé.

Selon l’activiste centrafricaine, où est l’urgence à changer la constitution? C’est cette constitution-là qui lui a permis de faire un mandat. Quel en est le bilan?

« Il a encore devant lui quatre années.  Pourquoi ne pas s’activer  à des priorités qui me semblent fondamentales concernant l’enseignement, l’économie, la santé, etc. », affirme-t-elle, avant de préciser que « J’ai même fait partie de son gouvernement  d’avril 2016 à septembre 2017.  J’ai cru en la rupture. Et personnellement, lorsque j’ai voulu appliquer  la rupture, en dénonçant certains détournements, j’ai été remerciée. Mais qu’est-ce  qui se fait  pour, depuis 2016 jusqu’à ce jour, pour que  la société remarque qu’elle vit mieux. Personnellement, je ne vois pas  qu’on vive mieux dans ce pays  », ajoute-t-elle, tout en précisant que « Lorsqu’on a un mandat, et qu’on promet à une population de lui apporter de bien être, il faut déjà arriver avec ce résultat-là, et lui dire bon voilà  j’ai fait ça en peu de temps, vous m’accordez votre confiance, je continuerai et je ferai mieux.  Moi personnellement, je n’ai rien vu  de la rupture annoncée.

Pour conclure son propos, la dame de fer a indiqué que « Quand je dis que la priorité  n’est pas à une modification de la constitution, je ne dis pas que celle-là ne viendra pas.  Écoutez, les États-Unis vivent avec  une constitution qui date de  de quelle année? De quel siècle?  Mais il y’a des aménagements, il y’a des ajustements. Mais il n’y a pas de chamboulement. Pour conclure, La Centrafrique se glisse vers un régime totalitaire.

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