Centrafrique : la paix en recul ?

Publié le 18 juin 2019 , 2:00
Mis à jour le: 18 juin 2019 2:00 am
Bangui après les affrontement entre les miliciens Anti-Balaka et les Seleka en 2014. Crédit photo : CNC.

 

 

Bangui (République centrafricaine) – « Là où est la paix, Dieu habite », affirme le dicton populaire. Dieu aurait-il abandonné la terre de Boganda, livré aux fauteurs de guerre qui sèment la terreur et l’effroi parmi les innocentes et laborieuses populations centrafricaines ?

 

C’est du moins ce que laisse entendre le classement annuel du Global Peace Index, publié, comme tous les ans, par l’Institute for Economic 1& Peace de Sydney, en Australie. En un an, le pays a reculé de la 155ème à la 157ème place sur 163. Alors qu’elle sort à peine d’une longue crise politico-militaire à répétitions, la Centrafrique devance tout juste la Syrie et l’Afghanistan étouffés par la guerre sanglante.

De prime et de toute évidence, le retour à la paix est un chemin long et ardu, semé d’embûches, comme le prouve cruellement les récents massacres dans l’Ouham-Péndé. Beaucoup s’impatientent et conspuent les résultats timorés de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation (APPR), mais quand une génération plante un arbre, une autre profite de son ombre. Les autres esprits chagrins préfèrent trouver les boucs émissaires et dénoncer les complots maléfiques des uns et des autres, qui chercheraient à déstabiliser la Centrafrique de l’extérieur. Ceux-là ne rendent pas service à la paix et semblent se réjouire des malheurs de la patrie. C’est plutôt la désunion qui déstabilise le pays. Ont-ils oublié que la solution passe par « l’unité », comme le rappelle le premier terme de notre devise laissée par le feu président Barthélémy Boganda ?

La Centrafrique a besoin que tous ses fils et ses filles se rassemblent pour bâtir la paix, condition du développement et de l’émergence, et redevenir la Suisse de l’Afrique.

Elle a besoin de toutes les bonnes volontés pour aider la République à restaurer ses fonctions régaliennes pour assurer la sécurité des compatriotes. Le pays peut compter sur l’aide des partenaires internationaux de l’ONU, l’Union Africaine, l’Union européenne, les Etats-Unis ou la France. La MINUSCA, l’EUTM et tous les pays amis travaillent d’arrache-pieds pour rendre aux Forces Armées Centrafricaines (FACA) le mordant et les compétences techniques qui lui permettront de remplir sa mission sur toute l’étendue du territoire national.

Alors la Centrafrique remontra au classement des pays les plus pacifiques.

 

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