CENTRAFRIQUE : LA COUR CONSTITUTIONNELLE MÊME VASSALISÉE DOIT SE PRONONCER SUR LA POLÉMIQUE DU TROISIÈME MANDAT DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

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LA COUR CONSTITUTIONNELLE MÊME VASSALISÉE DOIT SE PRONONCER SUR LA POLÉMIQUE DU TROISIÈME MANDAT DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

 

Le président du Conseil constitutionnel, Jean-Pierre Waboué, s'agenouille devant Touadéra : l'arbitre avoue sa soumission
le président du Conseil constitutionnel centrafricain, Jean-Pierre Waboué, salue Faustin-Archange Touadéra, au palais de la renaissance, comme un sujet devant son roi. Deux mains tendues, le dos courbé, les yeux baissés.

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Depuis ces derniers temps et plus particulièrement à l’approche des échéances électorales de 2025, une cacophonie confusionnelle caractérisée par le déni de vérité s’installe dans la communication politique en République centrafricaine.

 

En effet, certains communicants du pouvoir de Bangui y compris certaines presses nationales ergotent sur le concept du troisième mandat qui suppose le règne ou l’hégémonie voire la suprématie de la constitution du  30 mars 2016.

D’autres spéculent sur la notion de septième République c’est-à-dire que le président de la République est à la conquête du premier mandat derivé du changement de République consacré par la nouvelle constitution.

Toutes les couches d’une population affamée et à la recherche des billets de banque s’agitent à travers des marches, des manifestations, des mega-concerts pour reclamer la candidature du président de la République à la prochaine élection présidentielle alors qu’elles ne maîtrisent ni les enjeux politiques du pays ni les attentes de la population.

 

Ainsi le doute, l’inquiétude, la peur du lendemain…bref un climat de psychose s’empare du pays rendant incertain le climat d’affaires et décourageant des éventuels investisseurs.

Le président de la République ne dit mot mais les intentions de son parti sur le terrain sont claires mais l’opposition démocratique refuse cette perspective.

 

Ainsi la problématique du troisième mandat est devenue l’une des plus inflammables.

Face à cet état de fait, la Cour constitutionnelle même réputée inféodée au pouvoir de Bangui et nonobstant la validation du référendum constitutionnel doit se prononcer sur la constitutionnalité du projet du troisième mandat du président de la République.

Devant le silence prolongé de la Cour constitutionnelle qui semble confirmer ce projet mortifere de troisième mandat, nous croyons à un fantasme…celui de renoncer contre toutes attentes au troisième mandat pour epargner son pays d’un avenir incertain.

Le pouvoir de Bangui pourra entre autres saisir l’opportunité de la célébration de la disparition du père fondateur de la République Barthélémy Boganda pour annoncer la fin du suspense c’est-à-dire la renonciation au nom de l’intérêt supérieur de la nation.

 

En attendant la fin du suspense qui cristalise tous les débats politiques, le citoyen lambda s’interroge :

– Au nom de l’intérêt supérieur de la nation, le président de la République est-il capable de braver les attentes de son parti politique pour renoncer au projet du troisième mandat ?

– La renonciation au projet du troisième mandat decrispera t-elle le climat politique déjà explosif ?

– Le président de la République hésite t-il de renoncer au projet du troisième mandat par crainte de poursuite judiciaire ultérieure ?

 

Fort de ce qui précède et conscient de l’illégalité voire de l’illegitimité de son futur forfait, le pouvoir de Bangui n’a d’autres issues honorables que de résigner et de se choisir un dauphin car sa personne n’est pas au dessus de la République.

Nous rappelons in fine qu’il faut se méfier d’un peuple apeuré qui ne parle pas…car un problème ne peut résoudre un autre problème et qu’un problème peut aussi en cacher un autre.

L’expérience de l’Afrique sub-saharienne montre que le troisième mandat tue plus qu’un coup d’état militaire.

En déduction de ce qui précède, demandez à un citoyen lambda de faire le choix entre un troisième mandat et un coup d’état militaire…son choix sera simple et sans réflexion.

On ne répétera jamais assez ce credo devenu liturgique…Renoncer au projet mortifere de troisième mandat Monsieur le président et choisissez un dauphin avant qu’il ne soit trop tard.

Au delà de tout, nous tenons à signaler qu’on ne récolte que ce qu’on a semé et qu’au final, les mêmes causes produisent toujours et toujours les mêmes effets…

Malheur à ceux où celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat différent. Les fables du célèbre fabuliste français Jean de La Fontaine teintées d’allegories éducatives auront prévenu les autistes avant que le monde ne s’effondre tel que défini par le célèbre romancier nigerian Chinua Achébé.

Mais attention, ne le dites à personne…

Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi depuis Limassa.

 

Limassa le 15 Mars 2025

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

Juriste, Environnementaliste

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