CENTRAFRIQUE : HENRI MARIE DONDRA, INÉVITABLEMENT LE PROCHAIN PREMIER MINISTRE.
Bangui 14 Août 2016 8:00′.
Par: Bernard Selemby Doudou
En quatre mois de gouvernance, le President de la République Centrafricaine s’est inévitablement rendu compte qu’il s’est trompé dans le choix de son premier ministre. Ce constat a pris ses fondements dans le laxisme, la somnolence, l’illisibilité de l’action et la multitude de bavures capitalisés en si peu de temps par le gouvernement. Ainsi, certaines voix audibles de la République réclament tout bas à l’élu de la nation de s’impliquer personnellement et de prendre des mesures radicales et courageuses en vue de remanier l’équipe gouvernementale, de l’aiguiller et de dynamiser les actions gouvernementales. Il apparaît évident que changer de gouvernement en quatre mois d’exercice constitue un aveu de faiblesse, une remise en cause de l’action gouvernementale certes, mais la recherche de l’efficacité oblige le President de la République a changé de cap. Le President de la République doit comprendre que la solution à la crise centrafricaine est politique et en conséquence des esquisses de solutions avec des formules gouvernementales remaniées sont susceptibles d’être expérimentées. Notre President mathématicien a finalement compris que la somme de deux entiers naturels identiques n’est pas nécessairement son double. L’issue des négociations entamées ces derniers temps avec les groupes armés est inévitablement la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale avec une particularité l’entrée au gouvernement des groupes armés et la représentativité de la gente féminine. Les centrafricains sont hélas fatigués des soubresauts sécuritaires et aspirent à une paix réelle et durable. Ce peuple meurtri ne veut plus d’une paix achetée comme par le passé mais d’un désarmement de cœur, de comportement et de culture. A l’instar d’un pays du Maghreb et plus précisément la Tunisie, il est préférable et souhaitable de confier la primature à la jeunesse. Cet acte fort et de confiance envers la jeunesse sera inscrit aux annales de la révolution centrafricaine qui va entériner la rupture tant prônée par le President de la République lors de son discours d’investiture. A ce propos, la figure emblématique, énigmatique et charismatique du gouvernement, plus précisément le ministre des finances Henri Marie DONDRA est bien indiqué pour mettre en oeuvre les priorités politiques de l’heure définies par le President de la République. La compétence se définit à travers le travail et non à travers les diplômes, et ce natif de Kinshasa, grand stratège pour le financement de développement en Afrique, ce banquier international qui a abandonné par patriotisme ses émoluments du Fond Africain de Garantie et de Coopération Économique ( FAGACE ) pour jouer au pompier au chevet de la Centrafrique agonisante inspire la confiance des bailleurs, investisseurs étrangers voire des institutions financières internationales. Il faut créditer au passage son actif de l’aide de la Communauté Économique et Monétaire en Afrique Centrale ( CEMAC )pour le désarmement, le déblocage d’une aide financière du Fond Monétaire International ( FMI ) et la prochaine réunion des donateurs sur la Centrafrique prévue en novembre 2016 à Bruxelles. La Centrafrique pourra entre autres mettre à profit ses compétences, son carnet d’adresse et sa notoriété internationale. Cet article est loin d’être une campagne de propagande, une promotion en faveur de l’actuel ministre des finances et du budget, grand adepte de cravate rouge, mais une réalité qui s’impose au President de la République pour remédier durablement à la crise centrafricaine. Mais attention, ne le dites à personne, si on vous demande, ne dites pas que