Centrafrique : La FAO prise en otage par les anti-balaka

Publié le 7 août 2017 , 9:28
Mis à jour le: 7 août 2017 9:38 am

Centrafrique : La FAO prise en otage par les anti-balaka

 

 

Les miliciens Anti-Balaka
Les miliciens Anti-Balaka

 

 

 

Bangui, le 7 août 2016.

Par : Anselme Mbata, CNC.

Les contours du processus d’échec annoncé du DDRR entamé par un pré-DDR il y’a plus d’une année commencent à montrer ses visages. Pour preuve, la représentation de l’Agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture – FAO à Bangui est prise en otage depuis ce matin.

D’après nos informations, c’est depuis 9 heures du matin qu’une centaine des anti-balaka ayant opté pour l’élevage du petit bétail notamment chèvre, mouton et porcs, ont pris d’assaut la représentation de la FAO, bloquant ainsi tous accès et sorties des staffs.

D’après les récits de ces jeunes, c’est depuis plus d’un mois que la FAO les tourne comme un pagne et qu’ils ne quitteront pas leur protestation tant qu’ils ne rentrent pas en possession de leur bétail.

Contacté par CNC, un représentant de ces anti-balaka affirme, quant à lui, que le personnel de la FAO en charge du projet « n’est ni compétent ni poli envers eux » et que c’est cela qui fait énerver les bénéficiaires. « La FAO a tout bouffé l’argent si bien que même les basses-cours d’élevage ne nous ont pas été construites » rapporte un autre milicien qui rajoute « Il faut que la FAO leur donne l’argent afin qu’ils payent eux même le bétail et construisent eux même les basses-cours d’élevage ».

Cloitrés dans la clôture de la représentation par ces anti-balaka, la CNC n’a pas pu échanger avec les membres de l’équipe en charge du projet.

Ce qui en partie vrai, c’est les membres de l’équipe en charge du projet savent sur quelles taches ils doivent travailler, mais ils n’ont aucune idée des priorités à mettre en avant. Ce qui aurait justifié ce retard dans l’achat de ces animaux d’élevage.

Rappelant que le programme de DDRR Centrafrique est copié sur les modèles déjà exécutés ailleurs sans se soucier d’y apporter quelques éléments de réponses de l’une des causes du conflit qui a englouti la Centrafrique notamment l’analphabétisme.

Affaire à suivre.

Copyright2017CNC.

 

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