Centrafrique : dialogue de Khartoum, lettre de l’ancien Président François Bozizé à Moussa FAKI.

Publié le 24 janvier 2019 , 8:41
Mis à jour le: 24 janvier 2019 8:41 am
L’ancien Président centrafricain François Bozizé.

 

Centrafrique : dialogue de Khartoum, lettre de l’ancien Président François Bozizé à Moussa FAKI.

 

 

Général François Bozizé

Ancien Président de la RCA
Kampala (OUGANDA)

Tél. : +256-781.636.417

À

Son Excellence Mr Moussa Faki Mahamat,

Président de la Commission
de l’Union Africaine
P.O. Box 3243 – Addis-Abeba
République démocratique fédérale d’Éthiopie

® : (+251-11) 551 77 00

e-Mail : chairperson@africa-union.org

 

 

Objet : Premier round de l’Initiative pour la Paix et la Réconciliation à Khartoum N/Réf. : KNK/PF/C/Kamp-001/2019

 

Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine et cher frère,

J’ai appris comme tout le monde à travers la Presse la convocation du premier round de l’Initiative pour la Paix et la Réconciliation qui va se tenir aujourd’hui sous l’égide de l’Union Africaine à Khartoum.

Permettez-moi de marquer ma grande surprise d’être tenu, une fois de plus à l’écart d’une réunion si décisive, alors que dans le courrier que je vous ai adressé le 12 juillet 2018 en réponse à votre correspondance sous le N° BC/A9/0252/01.18, je vous réaffirmais ma totale disponibilité, confirmée dans la déclaration liminaire que j’ai faite pendant la réunion organisée à Kampala le même mois avec vos émissaires, à m’associer aux discussions et aux actions qui seront organisées pour trouver les voies vers la Paix, afin de mettre un terme aux souffrances du Peuple centrafricain.

Je me félicitais que la conduite du processus incombât à l’Union Africaine qui saurait invoquer la sagesse légendaire de nos Peuples, afin que soient organisées des consultations inclusives.

Hélas, j’observe pour le déplorer que des pesanteurs, sans doute extérieures à l’Union Africaine, ont exclus du périmètre de cette première réunion, les anciens Chefs d’État qui avaient pourtant été consultés parallèlement aux groupes armés. Une telle attitude me paraît aussi cavalière que celle adoptée par l’Exécutif pour désigner les représentants de certains partis ou groupements politiques sans consulter au préalable leur direction. D’ailleurs il ne suffit pas de rebaptiser la concertation sous le titre réducteur de « Pourparlers entre le Gouvernement et les Groupes armés » pour modifier les paramètres du conflit.

Quoi qu’il en soit, nous espérons encore que, conformément à la lettre de l’Union Africaine du 20 décembre 2018 qui proposait deux étapes (la première à Addis-Abeba, devenue entre temps Khartoum, puis la seconde à Brazzaville), je serai convié à m’asseoir parmi les autres
protagonistes, avant la fin de ces assises ou dès que possible, afin que chaque entité apporte sa pierre à la résolution définitive de la crise.

À cet effet, je garde l’espoir que le point N° 1 (sur les 10 points énumérés dans l’annexe 1 portant mesures d’accompagnement et régularisations) relatif à la mise à disposition de mon passeport centrafricain, pourra connaître une avancée positive.

Mon appui reste acquis à l’équipe du Panel de facilitation, chargé de la mise en œuvre du la Feuille de route de l’Initiative Africaine. À l’impossible nul n’est tenu, mais il nous appartient à tous de ne pas ajouter de la division à la division afin d’éviter qu’il ne s’établisse un clivage permanent entre les centrafricains de l’intérieur et ceux de l’extérieur condamnés à vivre en exil, malgré leurs mains tendues.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine, l’expression renouvelée de mes salutations fraternelles.

Général F’rançois Bozizé

ien Président de la République ‘entrafricaine

ent Fondateur du Parti KNK dent d’Honneur du Parti KNK

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