Centrafrique :  deuil et terreur près de Damara

Publié le 30 mars 2024 , 5:15
Mis à jour le: 30 mars 2024 5:14 pm

deuil et terreur près de Damara

 

Une patrouille de la gendarmerie centrafricaine le 6 août 2019 à Bangui. Photo CNC / Mickael Kossi
Une patrouille de la gendarmerie centrafricaine le 6 août 2019 à Bangui. Photo CNC / Mickael Kossi

 

Bangui, 31 mars 2024 (CNC)

 Dans la tranquillité apparemment immuable qui caractérise la préfecture d’Ombella M‘poko, une tragédie s’est tissée dans le tissu de la communauté près de Damara. Huit vies brutalement enlevées, un jeudi taché de sang, marque un nouveau chapitre de violence.

 

L’heure sombre de Libi

 

Au cœur de cette tragédie se trouve le village de Libi, théâtre d’un massacre qui s’est déroulé à l’aube. Des familles, unies par la tradition de la chasse, ont été prises pour cible par des assaillants invisibles et impitoyables.

« Ils étaient sortis, comme d’habitude, à la recherche de gibier. Personne n’aurait pu prédire qu’ils deviendraient la proie », révèle une source de la gendarmerie, la voix lourde d’émotion et d’incrédulité.

 

Assaillants dans l’ombre

 

La nature clandestine et non identifiée des assaillants jette un voile d’incertitude et de peur sur la localité. Cette attaque soulève des questions alarmantes sur la sécurité dans cette partie du village du Président Faustin Archange Touadera, où la présence de groupes armés reste une épée de Damoclès pour les habitants.

 

Une réponse déterminée

 

Face à ce massacre, les forces de l’ordre, dirigées par le commandant de la brigade de gendarmerie territoriale de Damara, ont rapidement mobilisé leurs ressources.

« La situation est sous notre contrôle et nous ne ménagerons aucun effort pour rétablir la paix et la sécurité », assure-t-il, faisant référence aux opérations de nettoyage en cours. Cette réaction rapide témoigne de la résilience et de la détermination des forces régulières à protéger les citoyens contre de telles menaces.

 

La peur des transhumants

 

Ce n’est pas la première fois que cette localité est confrontée à des violences. Les transhumants et leurs troupeaux, essentiels à l’économie locale, sont des cibles récurrentes.

 

 

« Notre bétail, c’est notre vie. Les voir menacés, c’est comme voir notre survie en jeu », confie un éleveur local, illustrant l’impact direct de l’insécurité sur les moyens de subsistance.

 

Vers une solution durable ?

 

Cette attaque soulève une question fondamentale sur la capacité des autorités à sécuriser la région contre la menace croissante des groupes armés. L’engagement des forces régulières est indéniable, mais la complexité de la situation appelle des solutions plus profondes, impliquant une approche holistique de la sécurité, de la cohésion sociale et du développement économique.

 

Un avenir à la recherche de la paix

 

Alors que Damara et ses environs pleurent leurs morts, la quête de la paix reste plus urgente que jamais. Solidarité et vigilance sont les mots d’ordre pour surmonter cette épreuve et envisager un avenir où la sécurité ne sera plus un privilège mais un droit inaliénable pour tous les Centrafricains.

 

Par Serge Topio

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes  WhatsApp :

CNC Groupe 1

CNC groupe 2

Groupe Infos

 

Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.

 

 

 

Aucun article à afficher