Centrafrique : des mercenaires congolais démocrates sur le territoire national.

Publié le 15 juin 2017 , 6:14
Mis à jour le: 15 juin 2017 6:14 pm

Centrafrique : des mercenaires congolais démocrates sur le territoire national. 

 

Les soldats tchadiens
Les soldats tchadiens

 

Bangui, le 16/06/2017

Par : Herman THEMONA CNC,

 

L’attaque des éléments pakistanais de la Minusca à l’entrée de Bangassou sur la route de Rafaï a surpris tout le monde et particulièrement les Centrafricains, du fait du professionnalisme de l’opération. Seuls des professionnels, que ce soient des soldats ou des mercenaires qui   peuvent opérer une telle attaque avec capture de sujets. Cela était bel bien les prémices que des mercenaires étrangers étaient sur le territoire Centrafricains.

Ce n’est pas de ce jour qu’on peut affirmer l’existence de mercenaires en Centrafrique. Le passage du redoutable Bob Denard était entretemps signalé en Centrafrique. C’en est suivi des tentatives de coup d’état, des mutineries et autres barbaries de ce genre qui ont, pendant plus de trois décennies, bouleversé la vie des Centrafricains.   Puis il y a eu d’autres aventuriers de ce genre qui veulent à tout prix voir la Centrafrique plonger dans la boue.

Aujourd’hui, les centrafricains savent qui est, ou qui sont à l’origine de ce qui brise leur vie et les guette toujours. Il s’agit de tous les pays voisins de la RCA, qui pourtant, appartiennent comme elle, à des organisations sous régionales qu’on appelle CEMAC et CEEAC.

Des congolais démocrates et des Tchadiens en conquête du pays de Jean-Bedel Bokassa ! Du jamais vu du vivant de ce maréchal-empereur qui a su donner de l’honneur à la Centrafrique, longtemps respectée par ceux-là, qui aujourd’hui veulent trainer leurs bosses non pas sur le coup mais sur le dos de ce pays que la communauté internationale a désarmé pour s’implanter et l’écumer à volonté.

Seule chose que le peuple Centrafricain peut retenir est que des étrangers, pas de bonne augure, veulent s’accaparer des richesses de la RCA. C’est pourquoi tout est mis en œuvre pour déposséder les Centrafricains de leurs richesses. En témoigne cet article de Radio France Internationale (RFI) que nous voulons partager avec vous, chers internautes, si vous n’avez pas eu l’occasion de suivre RFI.

RCA: des rebelles congolais soupçonnés de lien avec l’ex-Seleka

En Centrafrique, les autorités recherchent activement les membres présumés d’un mouvement politico-militaire congolais, le FCCPD de John Tshibangu. Ce proche de l’ex-rébellion du M23 est soupçonné d’avoir tissé des liens avec des groupes armés centrafricains issus de l’ex-Seleka. Depuis vendredi, trois personnes ont été arrêtées. Des enquêtes manifestement déclenchées après la venue il y a trois semaines, du ministre congolais des Affaires étrangères Léonard She Okitundu.

C’est le ministre de l’Intérieur, Jean-Serge Bokassa, en personne, qui a dirigé vendredi l’arrestation à Bangui de Freddy Libeba et Alexandre Mitshiabu, respectivement, chargé des opérations et directeur du renseignement du FCCPD. Lundi, un troisième homme a été arrêté. « Il s’est présenté comme leur comzone à Bambari, ce qui démontre une organisation présente dans des endroits sensibles », indique le ministre qui confirme que les enquêteurs soupçonnent des liens entre ce groupe et « des mouvements issus de l’ex-Seleka ».

Freddy Libeba apparaît dans le rapport d’experts de l’ONU de décembre 2016. Il serait arrivé à Bangui en juillet de l’année dernière. Selon une source proche de l’enquête, il vivait en RCA sous une fausse identité et aurait été chargé par le leader du FCCPD, le colonel John Tshibangu, de recruter des hommes parmi la diaspora congolaise, et de conclure un accord avec un ancien leader de l’ex-Seleka Joseph Zoundeko en vue d’éventuelles opérations en RDC comme en Centrafrique. Depuis Zoundeko a été tué, mais les autorités soupçonnent le FCCPD de participer aussi aux opérations de la Coalition dans l’est de la RCA.

John Tshibangu dément les accusations

Selon cette source, plusieurs ex-officiers congolais appartenant du FCCPD seraient présents sur le sol centrafricain. John Tshibangu balaye ces accusations : « L’effectif que nous avons, est un effectif plus nombreux que cela de la Seleka. Pourquoi je vais aller solliciter le groupe Seleka pour venir me soutenir ? Nous, on n’a pas de lien avec les rebelles centrafricains, même Zoundeko qui est mort, que son âme repose en paix ; même Noureddine, je ne les ai jamais rencontrés. Ce sont des fausses accusations ».

Pourtant, John Tshibangu disposerait d’un passeport centrafricain au nom de Samuel Nguerefara dont RFI a pu consulter une copie. Passeport émis à Bangui le 21 août 2013 et signé en personne par le ministre de la Sécurité et de l’Immigration de l’époque, un certain Noureddine Adam, la veille de son départ du gouvernement.

Pour John Tshibangu, ses deux hommes étaient à Bangui parce qu’ils ont de la famille sur place. Il accuse Joseph Kabila d’organiser la traque des opposants à l’intérieur comme à l’extérieur de la RDC et dit craindre pour leur vie s’ils venaient à être extradés. Aucune demande d’extradition n’a été formellement envoyée par Kinshasa pour l’instant, mais la volonté en a été exprimée, indique-t-on à Bangui.

 

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