Centrafrique : « Danielle », « l’archange » et les lions…

Publié le 20 octobre 2022 , 8:11
Mis à jour le: 20 octobre 2022 6:36 pm

 

Bangui, République centrafricaine – « Danielle », « l’archange » et les lions. Ainsi se poursuivent ses tribulations. Et peut-être qu’elles ne viennent que de commencer. « Danielle » est dans la tanière des lions. Après sa mise à la retraite avec pour effet l’ultime « génocide intellectuel » de ce pays qui souffre d’un manque criard de capital humain, la Présidente de la Cour Constitutionnelle ne cesse de s’attirer les essaims des irréductibles du régime. C’est bougrement embêtant !

Danièle Darlan et Faustin Archange Touadera

 

Rédigé par Ben Wilson NGASSAN

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 21 octobre 2022

 

« Danielle », « l’archange » et les lions…

 

Partout où on cite le nom Darlan, le mauvais génie du régime y voit toujours une manière très subtile de nuire. Du champ de bataille des réseaux sociaux où les ouailles du régime avaient déjà demandé l’assassinat du Professeure émérite, nous voici en plein ring au sein même du temple du savoir ainsi que dans tous les arcanes institutionnels. Ils ont atteint la mangue mure, désormais, ils comptent la faire tomber sous la salve des artilleries tirées par le Chef de l’Etat lui-même. Qui sait si demain ils vont encore s’acharner sur la dépouille afin de lui donner une mort posthume. (« Danielle », « l’archange » et les lions…

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Une semaine complète uniquement consacrée à Darlan

 

D’abord un arrêté pour notifier sa mise à la retraite, ensuite, une note scélérate pour soi-disant demander des dispositions à prendre afin d’opérer son remplacement à la Cour Constitutionnelle. Bref, le Roi Hérode a demandé la tête de « Danielle » à tous prix. Et tous les coursiers doivent se mettre au boulot. (« Danielle », « l’archange » et les lions).

Dans une République sérieuse, on se poserait surement des questions sur les motivations réelles de tout cet acharnement. Mais, en Centrafrique, « pays des paradoxes et des records négatifs », on sait un peu plus que le crime de Darlan est d’avoir affronté les vagues bleues, de leur rappeler que leur projet de réforme constitutionnelle, au regard de la Constitution en vigueur, était inconstitutionnel et de nul effet. Depuis lors, viva la fiesta des « forts du moment ». (« Danielle », « l’archange » et les lions).

A l’heure où nous mettons sous presse, tous les vieux démons du complot sont à la porte. Ils attendent plus que jamais d’achever l’œuvre de l’ignominie : le remplacement sans foi ni loi de Danielle Darlan. Tout cela, sans compter les interprétations juridiques erronées au sujet d’une telle opération. D’ailleurs, le Magistrat Joseph BINDOUMI a été pour le moins éloquent à ce point. L’homme a rappelé dans un billet, les articles 99 et 100 de la Constitution du 30 Mars, relatifs au fonctionnement interne de la Cour Constitutionnelle. Au premier article, la Loi dit que les membres de la Cour Constitutionnelle se renouvellent intégralement. Tandis qu’à l’article 100, la Loi soulève les cas d’exceptions, qui se traduisent par : le décès (Darlan n’est pas décédée), la démission (Darlan n’a pas démissionné), l’empêchement définitif (l’admission à faire valoir ses droits à la retraite ne peut, en aucun cas, être interprétée comme un empêchement à l’exercice de son mandat à la Cour Constitutionnelle). C’est dire qu’en Centrafrique, avec ces gens-là, on marche sur la tête. Vendetta politique, humiliation et ultime déshonneur pour une dame qui a consacré l’essentiel de son existence au service de la République !!! Si la politique n’est pas une assemblée de saints, il n’en demeure pas moins que le fait d’être au pouvoir doit conduire les gens à faire preuve de cynisme ostentatoire.

Dans tous les cas, depuis cette succession d’attaques délibérées du pouvoir contre la personne de Darlan, tous les DEMOCRATES sont sortis de leur tanière. La Présidente de la Cour bénéficie donc d’un soutien populaire naturel, qui oblige les institutions en charge de la gestion des contentieux administratifs à tout faire pour que la République centrafricaine ne soit pas définitivement transformée en jungle politico-judiciaire. (« Danielle », « l’archange » et les lions…

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Dans la gueule des lions, comme au temps du roi babylonien, Nebucanestar, que le bon Dieu envoie son ange pour sauver la vie de « Danielle » face à tous ces lions.

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