CENTRAFRIQUE : COLLUSION ENTRE HOMMES POLITIQUES DE HAUT RANG ET AUTEURS DE CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ

Publié le 21 mai 2017 , 8:41
Mis à jour le: 21 mai 2017 8:41 pm

CENTRAFRIQUE : COLLUSION ENTRE HOMMES POLITIQUES DE HAUT RANG ET AUTEURS DE CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ

 

Joseph dans l'article

 

Bangui, le 22 mai 2017.

Par  : JOSEPH AKOUISSONNE

 

L’AVEUGLEMENT

Barthélemy Boganda, le fondateur de la République Centrafricaine, doit se retourner dans sa tombe. Son « Tous ensemble », qu’il voulait pour œuvrer à l’avènement d’un Centrafrique apaisé et réconcilié, ne cesse d’être piétiné par des hommes politiques comploteurs et véreux.

Mus par leur soif de pouvoir et de prébendes, ces gens-là sont prêts à tuer père, mère, frère et sœur, pour assouvir leur appétence à l’argent et à la puissance. Les ex-présidents déchus, les candidats aux présidentielles à qui le peuple a donné congé, n’ont jamais cessé de ruminer leur revanche. Ni François Bozizé, ni Michel Djotodia n’ont renoncé à reprendre le Palais de la Renaissance par tous les moyens. Même au prix de la trahison de leur pays et de leur peuple. Quant à ceux que le peuple a éliminés par un vote massif en faveur de Faustin-Archange Touadera, ils n’ont de cesse de tramer des traquenards pour empêcher le président de gouverner.

Si ces graves soupçons s’avéraient, ce serait considéré comme une haute trahison par tous les Centrafricains. Comme si les massacres et la descente aux enfers de la population ne suffisaient pas, voilà que les propres enfants du pays se transforment en hyènes vindicatives et prédatrices, qui viennent dépecer ce qui reste de la R.C.A.

A quel moment ces vieux routards de la politique cesseront-ils de bafouer le vote des citoyens ? A quel moment, en bons patriotes, mettront-ils au-dessus de tout l’intérêt de leur nation et de leur peuple ? La France, l’O.N.U. et les forces internationales savent pertinemment que des politiciens de haut rang ont des accointances avec les bandes armées. Comme pour le reste, on est en droit de se demander pourquoi ceux qui se sont associés avec les rebelles, auteurs de crimes contre l’humanité, n’ont jamais été inquiétés pour leurs forfaits.

 

LA FRANCE ET L’O.N.U. : UN JEU PERNICIEUX EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ?

Si la France, la MINUSCA et les forces internationales étaient déterminées à agir aux côtés les autorités centrafricaines pour juguler les atrocités récurrentes, nous n’en serions pas là. Vu l’armada déployée par leurs soins en Centrafrique, le pays ne serait pas plongé dans un chaos sanglant et inextricable. Beaucoup de Centrafricains s’interrogent sur le comportement pernicieux de la tutelle internationale et surtout de la MINUSCA. Beaucoup se demandent si les forces internationales n’ont pas d’autres plans, qui ne sont pas forcément ceux des autorités centrafricaines, pour sortir du bourbier.

 

UNE SITUATION DESESPEREE

La situation désespérée qui prévaut aujourd’hui en Centrafrique et qui semble en voie de se pérenniser, a totalement précarisé les populations. La mort qui rôde partout préfigure la lente agonie du pays et de son peuple, dont le sort est ignoré par les médias occidentaux.

Les massacres en Centrafrique ne sont pas sans rappeler le génocide du Rwanda, qui s’est déroulé sous les yeux des forces françaises et des forces internationales. Ne sommes-nous pas en train d’assister, en R.C.A., à un tel génocide ? En tout cas, les sinistres prémices sont là.

Rien ne semble pouvoir mettre fin au dramatique scénario écrit par des barbares d’un autre temps. Les tueries ont atteint un degré insoutenable. Les ex-Sélékas sont comparables aux Chebab qui terrorisent la Somalie. Quelle haine anime le cœur damné de ces bandes armées pour qu’elles se transforment en bourreaux d’un peuple qui est aussi le leur ?

Il faut dire clairement les choses : les mercenaires venus du Tchad, du Soudan, du Darfour, du Niger, majoritairement musulmans, n’ont qu’un but : transformer la République Centrafricaine en sanctuaire musulman. Ils rêvent de convertir de force à l’islam les Centrafricains, majoritairement chrétiens, ils projettent de créer des califats un peu partout en Centrafrique. Et ils commencent par les massacres de ceux qui leur résistent, à Bangassou, à Bambari, à Bria…

 

 

L’HEURE DES DECISIONS

Il faut d’urgence cesser les palabres inutiles, les disputes politicardes incessantes qui entravent le fonctionnement des institutions et achèvent d’affaiblir un gouvernement déjà impuissant, face aux appétits des mercenaires et des politiciens comploteurs.

Si les accusations de connivence avec les rebelles qui pèsent sur la tête de certains politiciens s’avèrent, il faudra arrêter ces renégats et les mettre hors d’état de nuire à leur pays. Il faudra aussi demander l’extradition des ex-présidents si leur collusion avec les séditieux est prouvée.

Par ailleurs, il ne faut pas que la France et l’O.N.U., pour s’extirper du bourbier centrafricain, tiennent des conciliabules avec les rebelles et leurs commanditaires. Les bourreaux cherchent toujours à échapper à la justice. Il faut dire non à leur impunité. Ce serait un crachat sur les morts centrafricains.

La multiplication des armes lourdes dont disposent les rebelles fait craindre qu’ils ne décident, un jour prochain, de marcher sur Bangui pour prendre le pouvoir. Ils ne déposeront les armes que quand ils seront vaincus militairement.

C’est pourquoi l’ignominieux embargo sur les armes à destination de la R.C.A. doit cesser. Les forces armées centrafricaines doivent retrouver au plus vite la totalité de leur équipement. Ceux qui maintiennent l’interdiction se rendent complices des crimes contre l’humanité perpétrés dans le pays.  Les forces internationales doivent passer à l’échelon supérieur et mener une guerre totale contre ceux qui ont plongé la République Centrafricaine dans les ténèbres.

Et, à condition que les Centrafricains, « TOUS ENSEMBLE », se dressent pour défendre leur pays, l’espoir pourra enfin renaître.

 

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