Centrafrique: appel à la Communauté Internationale de Faustin ZAMETO, Président de l’UDECA

Publié le 12 octobre 2014 , 11:34
Mis à jour le: 12 octobre 2014 11:34 pm

Corbeau news Centrafrique:

President du Parti UDECA en Centrafrique et Membre de l'AFDT

OBJET : PROPOSITION DE SORTIE DE CRISE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Destinataires :

  • LA FRANCE
  • LES ETATS-UNIS D’AMERIQUE
  • LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE ET MONETAIRE EN AFRIQUE CENTRALE (CEMAC)
  • LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES ETATS DE L’AFRIQUE CENTRALE (CEEAC)
  • L’UNION AFRICAINE
  • L’UNION EUROPEENNE
  • LES AUTORITES DE TRANSITION CENTRAFRICAINE (PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE, CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION ET GOUVERNEMENT DE TRANSITION)
  • LES PARTIS ET ASSOCIATIONS POLITIQUES ET LA SOCIETE CIVILE CENTRAFRICAINS
  • LES REPRESENTATIONS DIPLOMATIQUES EN CENTRAFRIQUE

                Mesdames et Messieurs,

                Nous, Hommes politiques et Responsables d’opinion, seuls habilités à exprimer la volonté du Peuple Centrafricain, sommes en face d’un immense défi, celui de rétablir la Paix en République Centrafricaine, un pays où l’État n’existe plus ; une Nation qui s’enfonce inexorablement dans le chaos malgré la désignation d’un nouveau Président de la Transition et la constitution d’un énième gouvernement.

                Madame La Présidente, Catherine SAMBA-PANZA, a été perçue au départ comme un challenge porteur de choix novateurs pour une sortie rapide de crise attendue par le peuple Centrafricain. Cependant, le peuple observe avec effarement une curieuse attitude attentiste d’elle-même, du Gouvernement, du Conseil National de Transition, des Responsables politiques face aux tueries abominables perpétrées quotidiennement partout par les « ANTI-BALAKA et la SELEKA ».

Devant cette situation qui menace les intérêts vitaux de la République car les conflits ont fait coulé beaucoup de sang, provoqué beaucoup de destructions, engendré beaucoup de souffrances,  d’horreurs et de haines ; la cohésion nationale unie autour d’une même langue “le Sango”, une valeur culturelle unique constituant le socle de la Nation et qui est en même temps un atout de l’avenir, des voix des femmes, des hommes et des enfants s’élèvent de plus en plus dans nos campagnes, dans nos villages partout en République Centrafricaine :

                – Pour demander le changement, le véritable changement,

                – Pour demander de faire cesser la violence dans tout le pays,

                – Pour dire non à l’indifférence qui plonge de millions de citoyens dans la précarité, dans la misère.

                C’est pour éviter une situation de blocage en République Centrafricaine et répondre à cet appel des femmes, des hommes et des enfants car les intérêts vitaux de la République sont en jeu que nous vous adressons cette proposition de sortie de crise qui porte sur :

                L’engagement d’une opération militaire à Bangui et sur toute l’étendue du territoire pour protéger la population plutôt qu’une présence militaire dans une sorte de retraite préventive, dissuasive. Cela signifie :

                1 – La mise en place d’une nouvelle équipe restreinte de 10 à 15 personnes que nous prendrons la direction politique, constituée de femmes et d’hommes d’État ayant une prospective pour la République. Une nouvelle équipe soudée, compétente, expérimentée, déterminée, intègre, charismatique et conscientisée politiquement, qui ne se laissera pas faire, et luttera de toutes ses forces pour une société qui rassemble ses fils, pour une République qui réconcilie.

                2 – La mise en place d’un Conseil Consultatif Provisoire constitué des représentants de chacune des sept Régions Centrafricaines avec comme objectif de mettre en place des processus participatifs et démocratiques en commençant par les élections municipale, régionale, législative et présidentielle.

                Cette opération militaire permettra de réinstaurer l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire et contribuera à faire tomber définitivement les velléités de ceux qui alimentent les foyers de tension entre concurrents ethniques ou sectaires, créant ainsi des conditions idéales pour l’émergence et la prolifération de futurs chefs de guerre en République Centrafricaine.

                L’enjeu de cette requête de sortie de crise va bien au-delà de nos intérêts personnels, c’est celui de la République, une République une et indivisible, c’est d’arriver à un consensus national et nous tourner définitivement vers l’avenir pour relever le gigantesque défi de la pauvreté et de la misère dans cette sous-région de l’Afrique centrale.

        Mesdames et Messieurs,

                Toutes les conditions sont réunies au jour d’aujourd’hui avec la présence des casques bleus, des forces de l’opération Sangaris et les Forces Armées Centrafricaines (FACA) pour justifier cette opération militaire afin de défendre les intérêts vitaux de la République Centrafricaine par un réel changement. Conscients du lien historique entre la France et la République Centrafricaine, entre la Communauté internationale et la République Centrafricaine, nous nous tournons vers la France et la Communauté internationale. Sûrs et certains, nous savons que la France et la Communauté internationale n’abandonneront jamais la République Centrafricaine. Sûrs et certains, un vent d’espoir est doucement entrain de se lever : un vent de Vérité, de Justice, de Travail et aucune, je dis bien aucune volonté fut-elle contraire à la Renaissance  de la Républicaine Centrafricaine ne  saurait l’arrêter ni triompher.

                Vive la République Centrafricaine

                Vive l’Oubangui-Chari

                Vive l’Union des Démocrates Centrafricains (UDECA).

Fait à Douala (Cameroun), le dimanche 12 octobre 2014

President de l'UDECA

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