Bangui, 21 mars. 23 (CNC) — Cela a fait trois (03) ans que la Banque Africaine de Développement a décidé de réhabiliter notre unique Aéroport International Bangui M’poko à travers le Projet d’Amélioration et de la Modernisation de l’Aéroport Bangui Mpoko (PAMAB). Malheureusement, le rêve s’est transformé à un cauchemar, car la Banque Africaine de Développement (BAD) a décidé de manière unilatérale de ne plus injecter de l’argent dans ce fameux projet, et pour le moment le personnel du PAMAD tire le diable par la queue puisqu’il totalise plus de sept (07) d’arriérer de salaire.
Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le mercredi 22 mars 2023
A quoi ça servit le Projet PAMAB
Le projet stagne, rien ne bouge et l’Aéroport International Bangui Mpoko est devenu obsolète et si nos autorités ne prennent pas consciences de l’enjeu, l’unique Aéroport International Bangui Mpoko sera fermé par l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile (OACI), parce que celui-ci ne répond plus aux Normes et Pratiques Recommandées et précisément celles qui sont définies dans l’Annexe 14 à la Convention de Chicago du 07 décembre 1944.
Selon l’analyse des Experts, pour qu’un aéroport puisse répondre aux normes fixées par l’OACI, le taux de conformité est fixé à 70%. En ce qui concerne, l’Aéroport International Bangui Mpoko, les derniers audits de Sécurité en 2007 et celui de la Sûreté en 2011, ces derniers ont révélé plusieurs dysfonctionnements dans ces domaines précités, et tenez-vous bien, cela n’est pas un conte de fées, car le taux de conformité de l’Aéroport International Bangui Mpoko est de 7%. Cela veut dire tout simplement que dans un proche avenir, notre aéroport pourra être fermé, parce que nous n’approchons même pas la moitié du minimum des taux fixés par l’OACI.
A qui la faute ?
Aux Autorités de la République Centrafricaine ou aux Directeurs Généraux de l’ANAC Centrafrique ou de la SODIAC à qui le Gouvernement Centrafricain les a fait l’entière confiance en la matière.
Le Gouvernement du Premier Ministre MOLOUA doit opérer une révolution copernicienne sur ses deux structures susvisées qui sont sous tutelle du Ministère des Transports et de l’Aviation Civile. Nous avons comme impression qu’on veut détourner ces deux structures de leurs vocations premières à savoir la réhabilitation et la modernisation de l’aéroport Bangui Mpoko.
Les différentes personnalités qui se sont succédées à la tête du Ministère des Transports et de l’Aviation Civile sont, en Principe, Responsables de l’échec du projet PAMAB, parce que ces derniers ont eu placé à la tête de ces deux structures leurs copains ou amis, qui, au lieu de faire de leurs compétences, ont plutôt choisi de satisfaire les besoins de leurs Bienfaiteurs (les différents Ministres de Tutelle).
Nous comprenons pourquoi qu’à chaque remaniement ministériel, les candidats se bousculent pour occuper le portefeuille du Département des Transports et de l’Aviation Civile, dont l’unique objectif est d’amasse facilement de l’argent et c’est un impératif pour le Président de la République, Chef de l’Etat, de mettre terme à cette pratique cupide qui n’honore pas notre pays.
Comme preuve, au moment où nous mettons sur presse cet article, nous venons d’apprendre que le Ministre Herbert Gotran DJONO AHABA a conduit une importante délégation composée du Directeur Général de la Société de Développement des Infrastructures Aéroportuaires (SOADIAC), de l’Agent Comptable, du Contrôleur Financier et de la Chargée des Matériels à Genève (Suisse) pour auditer le compte de la SODIAC domicilié à l’Association Internationale des Transporteurs Aériens (IATA). En cette période de récession économique où la caisse du trésor public est pratiquement vide ; on se pose de question sur l’utilité d’une telle mission, et quelle est sa valeur ajoutée en termes de viabilité pour le projet PAMAB ?
Le cas de l’ANAC
Revenons sur le cas de l’Autorité Nationale de l’Aviation Civile de la République Centrafrique (ANAC-Centrafrique) qui nous préoccupe ; c’est depuis 2016 que l’Etat a accordé des subventions financières à cette structure, et pourtant celle-ci génère de l’argent par exemple dans le cadre de la délivrance des licences aux exploitants des compagnies aériennes, des pilotes, des Titres de Circulations Aéroportuaires (TCA)…, malheureusement nos Autorités ne préoccupent pas sur l’usage exacte de ces différentes recettes aéronautiques.
A ce sujet, il est très important, en ce moment crucial, de commettre un Cabinet d’Audit de renommée International pour faire la lumière sur cette gestion opaque.
Dans le subconscient du personnel, l’ANAC-Centrafrique est une Entreprise Militaire et Familiale appartenant à son Directeur Général, le Vieux Colonel Retraité François Edly FOLLOT MAMADOU, à qui on évite de lui parler de la transparence dans la gestion de son entité, sinon il est capable de vous enterrer professionnellement. Ce Vieux Colonel Retraité n’a aucun respect pour les Membres de Cabinet Ministériel, et se comporte comme s’il était dans la cour du Roi Pétaud. Et oui ! « Tout le monde est dans sa poche ».
Quant au Directeur de la Sureté et de la Facilitation, le Sieur Edmond KOMBO, qui a adopté les mêmes attitudes comme son paria, n’aime pas travailler en équipe. Il se contente des frais de TCA, d’organiser des ateliers de complaisance…
Et oui Vive l’ANAC Centrafrique !
(Affaire à suivre…
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