Bossangoa, reprise des activités des motos-taxis après deux semaines d’inactivité

Publié le 5 août 2021 , 7:47
Mis à jour le: 5 août 2021 7:47 pm

Bangui, République centrafricaine, vendredi, 6 août 2021, 03:13:38 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Deux semaines après le massacre de Bossangoa ayant occasionné la mort d’au moins 19 personnes, dont des conducteurs des motos-taxis, les activités de transport  liées aux engins deux roues ont été suspendues en solidarité aux victimes. Malgré cette timide reprise, certains conducteurs doutent encore.

Une moto taxi brousse sur la route de Mbaïki
Une moto taxi brousse sur la route de Mbaïki, au sud-ouest de la RCA. CopyrightCNC

 

Le 21 juillet, dans la matinée, deux adolescents étaient venus alerter le bureau local de la Minusca et le préfet de l’Ouham de la mort d’une dizaine des personnes abattues à bout portant par un groupe d’hommes armés identifiés formellement comme des mercenaires de Wagner et les soldats FACA à 12 kilomètres de Bossangoa sur l’axe Nana-Bakassa, plus précisément au village Bongboto.

Une patrouille de la Minusca, accompagnée du bureau de droits de l’homme de la Minusca et le préfet de l’Ouham sont arrivés sur le lieu du crime. Treize corps sans vie ont été retrouvés dans la foulée et ramenés à Bossangoa. Le soir, les populations ont découvert encore 4 corps, puis deux corps ensuite.

Du côté de la population, c’est la panique générale. Toutes les activités tournaient au ralenti. Selon les témoins, toutes les victimes étaient des commerçants, des mototaximen, des voyageurs en partance pour le marché hebdomadaire  quand elles ont été arrêtées et abattues à bout portant par leurs agresseurs. Ainsi, le syndicat local des conducteurs des motos-taxis avait annoncé la suspension provisoire de ses activités de transport  en solidarité avec les victimes. Deux semaines plus tard,  c’est la reprise annoncée, mais certains conducteurs sont toujours réticents. Ils disent que c’est trop tôt, car la situation sécuritaire dans le secteur est toujours volatile, et aucune mesure garantissant leur sécurité n’a été mise en place par les autorités. Or, d’autres conducteurs, probablement des pères de famille, ne cachent pas  leurs difficultés quotidiennes. Ils disent qu’ils ont des loyers, des scolarités de leurs enfants ainsi que de la nourriture à payer.

Ce retour bien que timide des motos-taxis, est beaucoup apprécié par les populations et les autorités locales. Mais sur certains axes routiers, les activités n’ont pas été complètement reprises, et certains usagers ont encore peur.

 

Par Patrick Féimonazoui  

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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