Centrafrique : conditions inhumaines pour les détenus de la prison de Mbaïki

Publié le 5 août 2021 , 7:42
Mis à jour le: 5 août 2021 7:42 pm

 

Bangui, République centrafricaine, vendredi, 6 août 2021, 03:38:46 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Après Bangui,  la commission nationale des droits de l’homme veut se rendre compte des la condition de détention à la prison de Mbaïki. Selon elle, les conditions de vie des détenus  dans cette ville sont amères. Manque de toiture, manque de nourritures, problème récurrent de soins de santé, c’est un constat presque insoutenable pour les détenus de Mbaïki.

Les co-détenus des victimes du Covid-19 à Ngaragba le 8 mai 2020. Photo CNC / Anselme Mbata
Les co-détenus des victimes du Covid-19 à Ngaragba le 8 mai 2020. Photo CNC / Anselme Mbata

 

 

Dans les cellules des détenus, le constat est amer. Des mineurs cohabitent avec des adultes.  La cellule pour les femmes appelée couloir  manque de toiture. Les détenus manquent de nourriture et de soins de santé.

« Les détenus sont abandonnés à eux-mêmes. Les agents pénitentiaires ce sont tous à Bangui.  Qui va les protéger ? Puisque les agents pénitentiaires  ne sont pas là. Ils courent le risque de torture. Nous demandons au gouvernement d’avoir l’œil sur les agents pénitentiaires de Mbaïki pour qu’ils puissent regagner  leur poste », déclare la cheffe de mission de la commission nationale des droits de l’homme.

Franco Mbaye, Président de la sous-commission réparation et questions spécifiques déplore certains traitements inhumains  à l’égard des prisonniers.

« Nous sommes entretenus avec les prisonniers,  mais nous dénonçons que  le 20 juillet 2021,  il était question de la vente du médicament valium dans la prison. Suite à cela, tous les prisonniers étaient tabassés. Il y’avait un détenu qui avait perdu ses deux doigts, mais il n’avait pas été autorisé à aller se soigner. Donc jusqu’à présent, il est seulement aidé par des codétenus. En dehors de lui, il y’a encore des cas de torture, de maltraitent, et ce,  d’une manière inhumaine ».

La maison carcérale de Mbaïki compte aujourd’hui au moins 40 détenus, dont 8 condamnés, six inculpés et Trent prévenus. La mission demande au juge d’instruction d’accélérer  les procédures au niveau de juridictions pour que les détenus soient situés sur leur sort.

 

  1. Y. Ibrahim

Journaliste rédacteur

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Alain Nzilo

Directeur de publications

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