Bangui, une femme tuée par un élément de la garde présidentielle au quartier Gobongo

Publié le 22 juillet 2021 , 8:51
Mis à jour le: 22 juillet 2021 8:51 am

 

Bangui, République centrafricaine, jeudi, 22 juillet 2021, 14:46:38 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Un autre féminicide de plus en RCA. Les faits se sont produits dans la nuit du mercredi à jeudi au quartier Gobongo, dans le quatrième arrondissement de Bangui. Les parents de la victime, sous le choc,  demandent rien que la justice pour leur fille. L’auteur du crime, un élément de la garde présidentielle, serait toujours en liberté.

Les membres de la garde présidentielle à Bangui en mars 2012. CopyrightAFP.

 

La victime est âgée d’une trentaine. Son présumé bourreau, son conjoint, est un élément de la garde présidentielle. Selon les témoins, ce dernier a l’habitude de frapper sa femme à plusieurs reprises malgré la présence de ses enfants sur le lieu. Mais cette nuit, sa femme n’a pas supporté. Elle a succombé  de ses nombreuses blessures reçues. Selon la mère de la victime, c’est un « homme violent ».

« Il y a quelque temps, il a déjà battu sa femme. Il lui avait brisé ses dents. Après la réconciliation entre eux, ma fille est revenue vers moi. Cette fois, je m’étais opposée  à son retour au domicile conjugal.  Le mari a insisté pour que sa femme revienne à la maison, mais il n’arrête pas à frapper sa femme. Il n’entretient pas également de bonne relation avec sa belle famille. Quand il  me rendait visite,  c’était parce qu’il avait tapé sa femme et qu’elle  était revenue chez moi.  J’ai imploré ma fille qu’elle  quittait son mari, elle m’a répondu qu’elle ne pouvait pas  à cause de leurs enfants », a déclaré la mère de la victime sur les antennes de la radio Ndékèluka.

Du côté des défenseurs des droits de l’homme, c’est aussi la colère et la stupéfaction. L’avocate Arlette SOMBO DIBELLE dénonce un acte odieux et demande que la justice soit faite.

« Selon les dispositions de l’article 51 du Code pénal,  lorsque le meurtre est commis par préméditation, il est qualifié d’assassinat (article 53). Et l’article 120  de ce même code de procédure  dit que la torture  est puni de peine de mort lorsqu’elle précède,  accompagne,  ou suit un crime. Nous sommes, semble-t-il, dans ce cas là.  Or la constitution centrafricaine protège les individus  dans leur droit,  les rend égaux », a déclaré Maitre Arlette SOMBO DIBELLE.

Rappelons qu’une plainte a été déposé auprès de la justice qui a ouvert une enquête sur l’affaire.

 

  1. Y. Ibrahim

Journaliste rédacteur

Tel : 70 13 39 97

Alain Nzilo

Directeur de publications

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email : alainnzilo@gmail.com

 

Aucun article à afficher