BANGUI: LE KNK BOYCOTTE LE FORUM DE BANGUI ET DECLINE LA RESPONSABILITE SUR LES AUTORITES DE TRANSITION

Publié le 9 mai 2015 , 7:48
Mis à jour le: 9 mai 2015 7:48 pm
(Corbeau News Centrafrique)

knk

 

LE KNK BOYCOTTE LE FORUM DE BANGUI ET DECLINE LA RESPONSABILITE SUR LES AUTORITES DE TRANSITION

 

Bangui, Corbeau News Centrafrique, 10-05-2015

 

Pendant que les Centrafricains de toutes les sensibilités et de tous les horizons prennent part au Forum national de Bangui, le parti politique dénommé Kwa Na Kwa, KNK en sigle, de l’ex président centrafricain François Bozizé boycotte ce grand rendez-vous inter-centrafricain. Un boycott simplement exprimé par sa non participation aux assises des pourparlers inter-centrafricains déroulées depuis 04 mai 2015, à l’hémicycle du Parlement provisoire à Bangui. Mais toutefois dans une conférence de presse qu’il a tenue ce 09 mais à son siège à Bangui, le Bureau politique du KNK justifie le refus de sa participation aux assises dudit Forum et met la responsabilité sur les autorités actuelles de la transition.

Lors de sa dernière Conférence de Presse tenue à Bangui, le 29 Avril dernier au Siège du Parti, le Bureau politique du KNK a clairement conditionné sa participation au Forum de Bangui à la présence des Anciens Chefs d’État François BOZIZE et Michel DJOTODIA. Il justifie la présence de ces anciens présidents centrafricains comme l’occasion en vue de la manifestation de la vérité sur la crise centrafricaine.

” Outre l’absence de ces deux personnalités aussi incontournables pour la résolution de cette crise, le Bureau politique du KNK a constaté, entre autres, ce qui suit : la mise en place du Bureau du Présidium avant même l’adoption du règlement intérieur ; De nombreux dysfonctionnements, conséquence de l’impréparation de ces assises. Au regard de ce qui précède, le Bureau Politique du KNK a décidé de ne pas prendre part audit Forum “, a intimé Bertrand Béa, Secrétaire général de KNK.

Cherchant un peu loin sa justification, le KNK s’appuie sur le message de l’ouverture du Forum National de Réconciliation de Bangui que Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du CONGO et Médiateur international dans la crise centrafricaine avait préconisé sur la participation de tous les Centrafricains pour qu’il y

ait un consensus inclusif au Forum. Car selon ce dernier, la recherche du consensus inclusif à laquelle l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, nest pas incompatible avec la justice. Ce n’est pas, d’après Sassou, un appel à limpunité.

Pour le KNK, le Forum de Bangui qui devrait être « le rendez-vous de la dernière chance » comme l’ont souhaité le Peuple Centrafricain et la Communauté internationale, va être une rencontre, dont les résultats, programmés à lavance, n’apporteront aucune solution crédible à la crise profonde que traverse la République centrafricaine depuis plus de deux ans.

L’échec de ce Forum confirmera et consacrera, d’après le Bureau politique de KNK, l’incapacité des Autorités de la

Transition à formuler et à mettre en oeuvre les programmes de sortie de crise, à savoir la réforme des services de défense et de sécurité ; le programme Désarmement, Démobilisation et Reinsertion (DDR); la restauration de lautorité de l’État par le redéploiement de ladministration sur l’ensemble du territoire national; l’élaboration et l’adoption d’une nouvelle constitution; et le démarrage du processus électoral.

“En conséquence de ce qui précède, le Bureau politique du KNK demande à la Communauté nationale et internationale de constater, sans attendre non seulement l’échec du Forum National de Réconciliation, mais aussi et surtout, celui de la Transition ; exige une grande concertation, sans exclusion aucune, de toutes les forces vives de la nation dans le but de trouver des solutions idoines de sortie de crise en République Centrafricaine ; réclame la refonte de toutes les Institutions de la Transition”, a martelé le Secrétaire du parti KNK.

Le KNK reste convaincu, d’après monsieur Béa, que la mise en oeuvre de ces recommandations constitue la seule issue dune sortie de crise durable, de retour à la paix, à la réconciliation et à la cohésion sociale en République Centrafricaine.

Bangui, Eric NGABA Pour CNC

Aucun article à afficher