Au Nom de la Sécurité : Le Racket des Militaires Plonge la Centrafrique dans la Honte

Publié le 7 septembre 2023 , 7:15
Mis à jour le: 7 septembre 2023 12:34 pm

Au Nom de la Sécurité : Le Racket des Militaires Plonge la Centrafrique dans la Honte

 

La barrière du PK12 à la sortie nord de Bangui. Photo CNC / Fortuné Bobérang.
La barrière du PK12 à la sortie nord de Bangui. Photo CNC / Fortuné Bobérang.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

 

 

Bangui, 08 septembre 2023 (CNC) – Au cœur de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, une sinistre réalité sévit. Les vendeuses de légumes du marché de Ngoukomba, des femmes laborieuses et vulnérables, sont prises en otage par des prédateurs en uniforme, les soldats de l’armée nationale. Leurs actes de violence et d’extorsion, perpétrés au nom de la “sécurité”, sont une tache indélébile sur la réputation de la nation.

 

Ces femmes, déjà aux prises avec la dure réalité de la vie, sont contraintes de verser une somme de 500 francs par personne, chaque jour, pour simplement passer devant le terrain de Sagbado, dans le 3e arrondissement de Bangui. Une taxe injuste, imposée sans aucune justification valable, si ce n’est la cupidité éhontée de ces soi-disant “forces de défense et de sécurité”.

 

La colère et la frustration des vendeuses sont palpables. Gina, l’une des victimes, n’a pas peur de sonner l’alarme sur cette exploitation ignoble. Au petit matin, alors qu’elles se dirigent vers le marché à 4 heures, ces militaires iniques les accostent et réclament leurs papiers. Si les femmes n’en ont pas, ils les accusent injustement d’être complices de vols d’enfants. C’est un scénario kafkaïen qui se joue chaque jour, les obligeant à s’endetter auprès de conducteurs de moto-taxi pour satisfaire l’appétit insatiable de ces soldats corrompus. Le gouvernement, selon Gina, doit assumer ses responsabilités et discipliner ces criminels en uniforme.

 

Clémentine, une cultivatrice, est tout aussi bouleversée par cette pratique inhumaine. Les militaires, encore et toujours, exigent un tribut de 500 francs à l’aller comme au retour lorsqu’elle se rend au champ. Ceux qui refusent de payer sont soumis à des corvées humiliantes et forcés de s’adonner à des formalités inutiles pour leurs produits agricoles. La vie de ces femmes est devenue un enfer, les contraignant à abandonner leurs moyens de subsistance par peur de tomber entre les mains de ces prédateurs armés.

 

Pourtant, lorsque ces soldats de l’armée nationale sont confrontés à ces accusations, ils réfutent honteusement toute implication. Ils prétendent que ces exactions font partie d’une simple opération de contrôle d’identité, tentant de dissimuler leur corruption et leur brutalité derrière un voile de mensonges.

 

Il est temps pour le gouvernement centrafricain de prendre des mesures énergiques contre ces soldats corrompus et de rétablir la sécurité et la dignité de ses citoyennes. Il est inacceptable que des femmes travailleuses et innocentes soient exploitées de cette manière. La nation centrafricaine ne peut pas tolérer plus longtemps cette honteuse injustice commise par ceux qui sont censés la protéger. Il est temps d’agir, de mettre fin à cette terreur et d’exiger que ces militaires répondent de leurs actes devant la justice. La République centrafricaine mérite mieux que cette triste réalité.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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