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Attaque de Béloko, un militant du MCU est en colère et accuse le chef de l’État Faustin Archange Touadera

 

Bangui, République centrafricaine – En lisant son post qu’il a lui-même partagé dans un groupe des partisans du régime sur WhatsApp, on a vite compris que l’homme est sérieusement en colère contre le Chef suprême des armés, c’est-à-dire le chef de l’État Faustin Archange Touadera,  le chef d’État-major et ensuite le haut commandement. Pour lui, « la ville de BÉLOKO NE DOIT PAS ÊTRE GARDÉ COMME UNE ÉCOLE MATERNELLE, MAIS FAIRE UNE BASE ARMÉE ».  

Quartier de la douane à Béloko incendié par les rebelles de la CPC, le samedi 21 janvier 2023 copyrightCNC
Quartier de la douane à Béloko lors de l’attaque des rebelles de la CPC, le samedi 21 janvier 2023

 

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 23 janvier 2023

 

Un militant du MCU est en colère suite à l’attaque de Béloko par les rebelles

 

Si la direction générale de la douane centrafricaine confirme que les rebelles n’ont pas pu récupérer la somme d’argent placée dans le coffre-fort des recettes lors de l’agression de la ville, mais l’assaut des rebelles contre ce poste douanier continue de susciter des réactions dans le pays. Ci-dessous, l’extrait du post de ce compatriote publié sur WhatsApp dimanche.

Bonjour à tous,

Depuis 48heures, notre territoire dans la zone de Béloko a été l’objet d’une grande infiltration et attaque des ennemis de la paix. Ces informations ont circulé sur les réseaux sociaux du retrait de certains éléments des instructeurs russes dans certaines zones. Béloko à cantonnier, notre seule porte d’entrée à ce jour, grenier d’entrée de nos recettes vient d’être détruit à dessin.

Oui j’accuse d’abord le Chef suprême des armés, le chef de l’État et ensuite le haut commandement.

Comment de telles informations ou soit intox ne peuvent pas attirer l’attention des autorités ?

De l’autre côté au Cameroun, malgré qu’il n’est pas en guerre, ces détachements militaires sont toujours sur pieds de guerre. Des véhicules blindés, des bataillons en alerte. Pendant ce temps nous, qui sommes en guerre,  devons les théâtres d’insécurité permanente, , nos hommes sont à Bouar. Mais cette ville est   à combien de kilomètres de la frontière ? Nous ne sommes pas sensé ignoré que la saison sèche est une période favorable des mouvements des groupes de rebelles.

Tous les jours nous dénonçons, nous envoyons des alertes au plus haut niveau, pas de réaction directe. Soit on nous rassure par cette réponse: <<Nous sommes au courant des manœuvres de ces rebelles mais nous avons des hommes sur place>>.

À lire aussi : À Abba, après la mort d’un militaire tué par les rebelles, des critiques fusent de partout contre les soldats FACA

 

Les mêmes propos du temps de Bozizé reviennent 

 

Les mêmes propos qu’ils ont rassuré BOZIZE reviennent encore et aujourd’hui c’est le plan d’asphyxie en marche, créant des augmentations des prix des denrées de première nécessité.

Tous les jours nous dénonçons des attitudes de certains services de sécurité, mais  aucune réaction. Dirigé un pays c’est écouté les cris du peuple, les informations venant du peuple. Mais chaque fois et chaque jour nous tombons toujours dans des surprises. Le rôle des services de renseignement, la mise en place des informations nécessaires apportées par les hommes sur le terrain et dans les zones de théâtre ne sont jamais pris en considération.

Les mêmes raisonnements du temps de BOZIZÉ<< NOUS SOMMES AU COURANT DES MOUVEMENTS DES REBELLES, « NOUS SOMMES DES MILITAIRES ET NOUS AVONS DES STRATÉGIES DE GUERRE ».

Les mêmes têtes d’hier qui sont aux affaires aujourd’hui ne vont ils pas produire les mêmes causes? Que font ces milliers d’hommes basés à BOUAR ? La frontière est à BOUAR ? NON MONSIEUR LE PRÉSIDENT, FAIRE AFFAMER UN PEUPLE C’EST DE LE POUSSER DANS LA RUE AVEC CES CRISES DES PRIX DE PRODUITS DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ.

BELOKO NE DOIT PAS ÊTRE GARDÉ COMME UNE ÉCOLE MATERNELLE MAIS FAIRE UNE BASE ARMÉE. C’EST NOTRE PREMIÈRE PORTE D’ENTRÉE DE NOS RECETTES DOUANIÈRES.

Nos autorités doivent agir dans le temps et l’urgence en face de ces bandits et voyous de non paix.

La patrie CENTRAFRICAINE d’abord.

 

 

Vianney Victorien KOYANDAKPA

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