Bangui (République centrafricaine) – Une semaine après l’attaque de la ville frontalière de Béloko par les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), les réactions se multiplient dans le pays, tant du côté de l’opposition démocratique que de la société civile, sans oublier le parti au pouvoir, le MCU. Pendant ce temps, les mercenaires de Wagner, comme dans leur habitude, en ont profité pour saturer le paysage médiatique centrafricain par des fake news. Et la meilleure stratégie pour eux c’est d’utiliser leurs marionnettes. C’est le cas avec le journaliste Mathurin Momet, directeur de publication du journal « Confident » qui accuse la France d’être derrière l’attaque de Béloko.
Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 30 janvier 2023
Le journaliste Mathurin Momet accuse la France
Pour le journaliste Mathurin Momet, l’attaque de la ville de Béloko est la suite logique de la stratégie d’agression de la République centrafricaine par la France à travers ses terroristes de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).
« Vous vous souviendrez de l’avion qui a survolé la SOCOCA de Bossangoa et qui a lancé un explosif sur les bases des soldats FACA et de leurs alliés russes? Vous vous souviendrez de cet avion qui a atterri à la frontière entre le Tchad et la République centrafricaine pour distribuer des armes et munitions aux rebelles? Vous vous souviendrez encore de l’appui multiforme que les forces du mal donnent à ceux qu’on appelle pompeusement force de la paix pour essayer d’attiser le feu. Mais tout ceci est pour fragiliser le régime en place », déclare le journaliste Mathurin Momet dans une interview accordée à un journaliste de la télévision centrafricaine.
D’après lui, la France coloniale a toujours la haine contre le régime de Bangui qui s’efforce de diversifier la coopération avec d’autres puissances occidentales.
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Pour Momet, c’est le régime de Bangui qui est dans le viseur de la France
« Vous vous souviendrez que par le passé, notre pays a souffert. Il a brillé par une instabilité chronique des institutions. Mais qui était derrière? C’était toujours cette même puissance coloniale qui œuvrait parce qu’il faut placer celui qu’on peut manipuler à volonté pour mieux en tirer les dividendes. Donc ce qui est arrivé à la frontière entre la République centrafricaine et le Cameroun, je veux parler de Béloko, ne doit pas surprendre les observateurs avisés de la vie politique. Cette attaque s’inscrit dans la logique de la déstabilisation du régime, car la France cherche éperdument pouvoir asseoir son autorité, sans savoir que les temps ont changés, le contexte même a changé », ajoute le journaliste Mathurin Momet du journal « Le Confident ».
Contacté par CNC, un journaliste du confident affirme que les propos tenus par monsieur Mathurin Moment n’engagent que lui et non son journal.
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