Afrique centrale : quand le Cameroun se prépare à envahir le marché centrafricain du manioc.

Publié le 18 décembre 2018 , 8:22
Mis à jour le: 18 décembre 2018 8:22 pm

agro industrielle du cameroun

 

 

Afrique centrale : quand le Cameroun se prépare à envahir le marché centrafricain du manioc.

 

 

Après avoir exporté tout ou presque sur les marchés de la  République centrafricaine, les entrepreneurs agroalimentaires camerounais se préparent, depuis quelques semaines, à envahir le dernier marché du manioc qui leur échappe non seulement en Centrafrique, mais aussi au Congo Brazzaville voisin.

 

En effet, selon le journal local en ligne « Investir au Cameroun », dans un système de cofinancement, le Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA) et la COOP CA APMAB ont convenu de la mise en place d’un projet de transformation et de la commercialisation du manioc en tubercules en farine fermentée et en water fufu.

À ce titre, le PIDMA a octroyé 91 millions de FCFA et la société coopérative qui exécute le projet met sur la table 39 millions de FCFA, pour un total de 130 millions de FCFA.

Alors que cette Société, qui se situe à Batouri dans l’est du Cameroun proche de la frontière de la Centrafrique et du Congo Brazzaville , compte produire à court terme sur 126 ha, 20 tonnes par hectare et par an de variétés de manioc à haut rendement, a indiqué Amidou Mbouombouo, l’un des responsables de la société.

Sachant qu’en République centrafricaine le manioc est consommé en seconde position après l’eau, il constitue en outre un segment de marché potentiel pour les agroalimentaires camerounais qui souhaitent y pénétrer.

Déjà sur l’industrie du bétail, le Cameroun qui était à la traine par rapport au Tchad et à la République centrafricaine il y’a quelques années, arrive contre toute attente, grâce au conflit en RCA, à combler son retard.

En Centrafrique, pays en proie aux violences communautaires, les autorités préfèrent dilapider des fonds publics aux mains des mercenaires dans l’objectif d’avoir leur faveur. Dans un pays normal, ces fonds devraient être investis dans des projets de développement rural que de souder les pattes des mercenaires.

 

 

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