Afrique : Bassin forestier du Congo, 6,5 millions d’euros pour le projet Voix des citoyens pour le changement.

Publié le 7 février 2017 , 9:23
Mis à jour le: 7 février 2017 9:23 pm

Afrique : Bassin forestier du Congo,  6,5 millions d’euros pour le projet Voix des citoyens pour le changement.

 Mathamalé-Sarah-Moukouri

  

Bangui, le 8 février 2017.

Par : Fred Krock.CNC.

L’observation indépendante des activités forestières devient de plus en plus une préoccupation cruciale en cette période où le changement climatique frappe de plein fouet. Un consortium de huit (8) Ong défenseurs des droits de l’environnement a mis en place un ambitieux projet sous-régional intitulé ‘’Voix des citoyens pour le changement’’. La République centrafricaine est représentée par le Centre pour l’information environnementale et le développement durable (CIEDD) dirigée par Jean Jacques Mathamalé. Le projet est financé par l’Union européenne d’un montant de 6,5 millions d’Euros.

L’effet du changement climatique sur les réserves forestières à travers le monde et dans le bassin du Congo en particulier est une préoccupation cruciale, étant donné son enjeu planétaire. C’est pourquoi le rôle de l’observation indépendante tenue par les organisations de la société civile reste fondamental. Le gigantesque projet intitulé ‘’Voix des citoyens pour le changement’’ couvrant la période de janvier 2017 à décembre 2020, revêt un intérêt particulièrement capital, dans l’optique non seulement de la bonne gouvernance forestière, mais également de l’atténuation de l’ampleur et le rythme actuels de la déforestation et de la dégradation des forêts jugés très alarmants aujourd’hui.

‘’Voix des citoyens pour le changement’’ est un ambitieux projet sous-régional ciblant cinq pays, de l’Afrique centrale, notamment le Gabon représenté par l’Ong Brainforest, le Cameroun par le Centre pour l’environnement et le développement (CED), la RCA par l’Ong CIEDD, le Congo par l’Ong Cercle d’appui à la gestion durable des forêts et, la RD. Congo par l’Observatoire de la gouvernance forestière (OGF). Il est financé par l’Union européenne d’un montant de 6,5 millions d’Euros et conduit en partenariat avec les Ong internationales USAID, UKAID, CIDT, Wolverhampton et le Ministère norvégien en charge du Climat et de l’environnement.

Lors d’un échange, jeudi 2 février dernier avec les journalistes, à Bangui, Mme Sarah Thomas Expert en renforcement organisationnel et institutionnel à l’Université Wolverhampton, a fait savoir que l’objectif dudit projet est de « renforcer la contribution des acteurs non étatiques, les organisations de la société civile, les populations autochtones et communautés locales, à l’amélioration de la gouvernance forestière et à la gestion durable des forêts dans cinq pays du bassin du Congo ».

De manière spécifique, il s’agit pour les acteurs non étatiques ciblés d’être forts et efficaces pour faire le suivi de la gouvernance forestière et du changement d’affectation des terres forestières, et d’informer les processus pertinents en particulier le FLEGT et la REDD+, puis de contribuer à l’efficacité des réponses des agences d’application des lois et d’élaboration des politiques.

Selon Jean Jacques Mathamalé, Coordonnateur de l’Ong CIEDD, ce projet vise au finish, (1) l’augmentation de la capacité organisationnelle et opérationnelle des acteurs non étatiques à entreprendre le suivi de la gouvernance forestière, de l’affectation des terres et des garanties de la REDD+; (2) l’amélioration de la qualité et de la disponibilité des informations de sources indépendantes sur la conformité aux normes juridiques en la matière forestière et foncière; (3) la viabilisation des réseaux constructifs et durables des acteurs non étatiques locaux bien informés, avec un accroissement de coopération transfrontalière et des échanges d’informations et; enfin (4) la participation effective, la représentation, le plaidoyer et l’engament des acteurs non étatiques dans les processus de la politique forestière nationale, y compris le FLEGT et la REDD+.

Serge Christian Moukouri, Directeur chargé du développement et de suivi interne à l’Ong FLAG (Field legality advisory group) a précisé que la gestion de cet important projet sous-régional d’observation indépendante n’est pas à la hauteur d’une Ong nationale d’Afrique centrale. D’où la nécessité de mettre en place le Consortium d’Ong, afin non seulement de conduire avec succès le projet, mais également de renforcer les capacités des Ongs nationales à être à mesure, d’ici la afin du projet, de supporter un tel grand projet.

Rendez-vous au mois de décembre 2018 pour une première évaluation annuelle dudit projet.

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