Accord entre la Turquie et la Centrafrique : l’uranium de Bakouma sera exploité par une société Turque

Publié le 24 octobre 2022 , 8:29
Mis à jour le: 24 octobre 2022 8:28 pm

 

Le dernier déplacement en début d’année de la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, madame Sylvie Baïpou-Temon, et son homologue des finances, monsieur Hervé Ndoba  en Turquie a permis au gouvernement centrafricain de signer avec la société turque KOZA Gold Corporation, un accord d’investissement en République centrafricaine. Pour un début, c’est l’uranium de Bakouma qui sera exploité.

Mme Sylvie Baïpo-Témon, ministre centrafricaine des Affaires Étrangères
Madame Sylvie Baïpo-Témon, ministre centrafricaine des Affaires Étrangères

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 25 octobre 2022

 

Il y a quelques mois, la ministre des Affaires étrangères, madame Sylvie Baïpou Temon, et son collègue des finances et du budget, Monsieur Hervé Doba, ont effectué un déplacement à Ankara en Turquie. Ils ont été reçus par Dr Nureddin NEBATI, ministre turc du Trésor et des Finances. L’objectif, prendre contact avec la société turque KOZA Gold Corporation pour venir investir dans le secteur de mine en République centrafricaine.

À ce titre, un Accord de sécurisation des investissements entre la Société turque KOZA Gold Corporation et les autorités centrafricaines avait été signé pour l’exploitation de l’uranium de Bakouma, dans le sud-est de la République centrafricaine. Depuis lors, c’est une petite mésentente sur la sécurisation du site qui empêche la société turque de commencer ses activités.

À lire aussi : Les forces armées centrafricaines seront bientôt dotées des tenues de combat de l’armée russe

 

Pour la société turque KOZA Gold Corporation, ce sont des militaires turques qui seront déployées exclusivement dans le pays qui assureront la sécurisation du site d’exploitation à Bakouma. Or, pour les autorités centrafricaines, ce sont les mercenaires de Wagner qui seront déployés dans la zone pour la sécurisation du site d’exploitation. Deux points de vue diamétralement opposés qui empêchent la société turque KOZA Gold Corporation de commencer ses activités.

Mais il y’a aussi un autre sérieux problème. C’est que le site de l’uranium de Bakouma est encore la propriété de la société française AREVA qui avait acquis le site entre les mains de la société canadienne URAMINE. Une somme de 26 milliards de francs CFA avait été versée à l’État centrafricain entre 2007 – 2011.  Touadera était encore Premier ministre de Bozizé, il connaît très bien l’affaire.

A cela s’ajoute un aussi autre blocage juridique résultant de la Constitution du 30 mars 2016 qu’ils veulent l’enterrer et qui proscrit une telle procédure. Tout contrat ou accord de ce type, c’est le bureau de l’Assemblée nationale qui doit l’autoriser et non,  un ou des membres du gouvernement, le président de la République.

D’après des informations recueillies, une importante somme d’argent a également été versée par la société turque KOZA Gold Corporation à l’État centrafricain. Mais pour la seconde fois, le trésor public n’a pas reçu cette somme.

À lire aussi : les entreprises turques, bientôt dans le Mbomou pour les exploitations minières

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

 

Aucun article à afficher