À Obo, le président du tribunal, cumulant les fonctions de Procureur, annonce la reprise des activités judiciaires

Publié le 2 avril 2024 , 5:02
Mis à jour le: 2 avril 2024 6:28 am

À Obo, le président du tribunal, cumulant les fonctions de Procureur, annonce la reprise des activités judiciaires

 

 

 

Bangui, 03 avril 2024 (CNC)  

 La justice à Obo, dans la préfecture du Haut-Mbomou, a entamé une nouveau chapitre avec le nouveau président de la Cour à sa tête, déterminé à relever les défis.

 

La normalisation du système judiciaire à Obo, après une longue interruption, apporte un nouvel espoir à la population. L’intervention de Lionel Jospin Badonga, président du tribunal de grande instance de la ville, sur Radio Guira, met en lumière les défis et les aspirations d’un système judiciaire en quête de réforme et d’efficacité.

 

Le centre de détention : un chaînon manquant

 

Le problème le plus important et le plus urgent est l’absence d’un centre de détention conforme aux normes. Comme le souligne M. Badonga, l’objectif de la chaîne pénale est compromis sans cet élément clé. Le système judiciaire est contraint à un exercice d’équilibriste, souvent résolu par le transfert des condamnés dans des juridictions voisines disposant de l’infrastructure nécessaire. Cette solution palliative, loin d’être durable, souligne l’urgence d’une réponse adaptée aux besoins locaux.

 

Un appel à l’aide

 

  1. Badonga lance un vibrant appel aux autorités et aux partenaires au développement pour qu’ils remédient à cette lacune en matière d’infrastructures. Son plaidoyer révèle les enjeux judiciaires dans une région aux prises avec d’importants défis sécuritaires et institutionnels. Il est essentiel de s’attaquer à ce problème pour achever la chaîne pénale et rétablir la confiance dans le système judiciaire.

 

Solutions temporaires et reprise des audiences

 

Malgré les obstacles, le terrain d’Obo s’adapte. Avant l’arrivée de M. Badonga, des solutions temporaires, telles que l’utilisation de salles de sécurité pour les unités de police, ont été mises en œuvre pour pallier l’absence d’un centre de détention. Avec son arrivée, le rythme des audiences publiques devrait s’accélérer, marquant une étape vers la normalisation de l’accès à la justice pour les habitants d’Obo et des environs.

 

Un juge aux multiples casquettes

 

La seule présence de M. Badonga à la tête de la Cour, assumant simultanément les rôles de président, de procureur et d’autres fonctions, témoigne de la précarité des ressources humaines au sein du système judiciaire local. Cette situation illustre les défis auxquels sont confrontées les institutions judiciaires dans des contextes aux ressources limitées et met en évidence la résilience et la polyvalence de ceux qui s’engagent à maintenir l’ordre judiciaire.

 

Un appel à la collaboration

 

Le président de la Cour exhorte le public à abandonner la justice personnelle en faveur du système judiciaire officiel. Ce message met l’accent sur l’importance de la confiance et de la coopération entre les citoyens et les institutions judiciaires pour le maintien de la paix sociale et la résolution équitable des conflits.

 

L’engagement de la Haute Cour d’Obo en faveur de la justice dévoile les défis et les espoirs d’un système en quête de réforme et de soutien.

 

Par Fidèle ZEGUINO

Correspondant du CNC dans le grand sud-est

 

 

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