Bozoum débordée par l’afflux de déplacés fuyant les violences entre éleveurs et milices armée de Touadera
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Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Depuis une semaine, un flot continu de déplacés internes affluent vers l’église catholique Saint-Michel de Bozoum, cherchant refuge loin des violences qui ravagent les axes Bocaranga et Bouar-Baoro. Venus de villages comme Bofforo 1 et 2, Koundé, Bossido, Kpetene, Bahoyo, mais aussi Cam 5, Sangbaï, Ndonga ou encore Aï 1, ces habitants ont fui leurs foyers à cause d’un conflit sanglant opposant une milice lourdement armée par les mercenaires russes et éleveurs transhumants.
Tout a commencé par des accusations mutuelles. D’un côté, les milices armées affirment que les éleveurs transhumants auraient tué leurs proches lors de braquages ; de l’autre, ces derniers répliquent que leurs frères et leurs bœufs ont été pris pour cible par ces miliciens totalement idiots et manipulés. Ce cycle de représailles a dégénéré en une lutte ouverte, transformant ces différentes localités en théâtre d’une chasse à l’homme. Résultat : des familles entières ont pris la route, abandonnant tout derrière elles.
Le révérend Marco, curé de la paroisse Saint-Michel, témoigne de la situation : « Les réfugiés continuent d’arriver sans relâche. La Caritas paroissiale travaille à les recenser, mais beaucoup sont démunis, sans rien à manger ni à se mettre sous la dent ». La semaine dernière, une réunion s’est tenue entre le sous-préfet, la MINUSCA et ces déplacés, tandis que des ONG commencent à se mobiliser pour apporter une aide. En attendant, le Conseil paroissial économique s’efforce de rassembler quelques vivres à distribuer à ces déplacés, victimes des agitations de ces criminels.
Face à l’urgence, le révérend lance un appel vibrant : « Nous implorons les bonnes volontés, le gouvernement et les organisations humanitaires de venir en aide à ces gens. Il faut aussi que les autorités agissent vite pour stopper ce conflit avant qu’il n’embrase toute la sous-préfecture ». Pour l’instant, ces déplacés survivent dans la précarité, suspendus à l’espoir d’un retour à la paix. Le père Marco promet de nous tenir informés de l’évolution de leur quotidien.
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