Élections de 2025 : Touadéra triche déjà avec une Constitution taillée sur mesure

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Les élections de 2025 en Centrafrique ne s’annoncent pas comme un exercice démocratique, mais comme un hold-up préparé de longue date par Faustin-Archange Touadéra. Avant même que les urnes ne soient ouvertes, le président a déjà truqué la partie : une Constitution révisée en 2023, taillée à ses mesures, lui pave un boulevard pour un troisième mandat illégal. Les journaux de Bangui, datés du 24 février 2025, dressent un tableau accablant : Touadéra ne joue pas, il magouille.
Le Démocrate met le doigt sur l’arnaque : la Constitution modifiée interdit aux binationaux de se présenter à la présidence, une règle qui écarte des poids lourds de l’opposition comme Anicet Georges Dologuélé ou Crépin Mboli-Goumba. Dominique Yandocka, député en exil, invité sur RFI, n’y va pas par quatre chemins : c’est une “mesure discriminatoire” visant à salir des adversaires et à les rendre inéligibles. Pendant ce temps, Touadéra s’offre un tapis rouge, soutenu par des manifestations bidon. Le Démocrate parle de “jeunes soudoyés” dans les rues, payés pour crier leur soutien à un troisième mandat. Qui croit encore à cette divertissement ?
Le pouvoir ne s’arrête pas là. Le Langage rapporte que le BRDC, fer de lance de l’opposition démocratique, réclame un dialogue inclusif pour des élections de 2025 justes. Réponse de Touadéra ? Un mur de silence, doublé d’une répression féroce. L’Hirondelle détaille la chasse aux opposants : arrestations arbitraires, enlèvements dans la capitale, et une vague de terreur depuis l’incarcération d’Armel Sayo. Pendant que le président verrouille le terrain, ses alliés – Wagner compris – veillent au grain, comme le note Le Langage, laissant la MINUSCA en simple spectatrice comme d’habitude.
Et les institutions ? Alignées sur le roi. Le Conseil constitutionnel et l’Autorité nationale des élections (ANE), censés garantir l’équité, sont dans la poche du régime, selon Le Langage. Touadéra n’a même pas besoin de faire semblant : ces organes, censés être indépendants, ne sont que des outils pour valider sa victoire avant l’heure. Pendant ce temps, le peuple regarde, impuissant. Le Citoyen rappelle que la première phase de révision des listes électorales a inscrit 570 000 nouveaux électeurs, mais avec des centres fermés pour “raisons de sécurité”. Une coïncidence bien pratique pour un pouvoir qui craint les votes qu’il ne contrôle pas.
Touadéra triche, et il ne s’en cache pas. Les panneaux solaires à Bangui, vantés comme un progrès par ses laudateurs, ne font pas oublier l’essentiel : pas d’eau, pas d’écoles, pas de paix, comme le martèle Médias Plus. La Constitution sur mesure n’est pas un projet pour le pays, c’est une assurance-vie pour un homme qui refuse de lâcher le pouvoir. Les élections de 2025 ? Une formalité pour un président qui a déjà décidé du résultat, pendant que les Centrafricains paient le prix de son règne. La vraie question, c’est jusqu’à quand ce jeu truqué tiendra face à un peuple qui n’en peut plus.
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