Centrafrique : les leçons de morale politiques de la gouvernance de Touadera depuis 2016  

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Centrafrique : les leçons de morale politiques de la gouvernance de Touadera depuis 2016  

 

les leçons de morale politiques de la gouvernance de Touadera depuis 2016
Président Faustin Archange Touadera suce sa langue et se moque des centrafricains de leur pauvreté absolue

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 Au lendemain du retour à l’ordre constitutionnel, la logique du rassemblement, de l’inclusivité, de l’unité et de la cohésion nationale s’imposait sur les intérêts politiques et partisans nonobstant les animosités qui ont toujours habité nos acteurs politiques.
C’est dans cette optique que les forces vives de la nation réunies dans le consortium de “l’union sacrée” ont effectué un voyage historique et inédit à Bruxelles où des promesses des milliards d’euros ont été paraphées par des bailleurs et/ou organismes de financement.

 

D’innombrables défis salvateurs étaient au rendez-vous tels que la recherche ou la consolidation de la paix, la transparence dans la gouvernance démocratique, le respect des droits humains et surtout la relance tous azimuts de la machine économique.
D’emblée, il apparaît important de signaler que cette analyse est loin d’être un bilan comptable mais de tirer de manière non exhaustive les leçons de morale politique c’est-à-dire les enseignements moraux et civiques de la gouvernance de Touadera.
Ainsi, l’opinion a constaté que le pouvoir avait du mal à maintenir la paix malgré les concessions ou compromis dérivés des accords de Khartoum.
Les recours aux Wagner et forces spéciales Rwandaises ouvrent le bal d’innombrables accords de défense faisant au passage un pied de nez à la notion de souveraineté.
Le vol et la corruption désormais légalisés s’invitent dans l’arène où le pouvoir n’hésite pas à la moindre occasion d’escroquer la communauté internationale moyennant des aides à l’instar du coronavirus.
L’assemblée nationale s’est érigée en marché du temple de Jérusalem où la marchandisation du vote des députés est légalisée à l’image de la destitution programmée du perchoir c’est-à-dire du président de l’assemblée nationale ou du vote de certaines lois.
Cette dernière étant devenue une chambre d’enregistrement qui demeure muette même devant l’emprisonnement d’un député encore en activité sans le retrait de son immunité parlementaire…et cela ne gêne ni ne dérange personne.
À l’opposé des événements, le président est indécis et manque de caractères…alors le pays s’auto-gère.
En conséquence de ce qui précède, on organise des marches ou manifestations pour limoger un haut fonctionnaire (Bokassa et Doubane) ou pour asseoir un plan machiavélique comme la modification de la constitution en violation des règles de procédure établies.
Désormais la rencontre hebdomadaire de Damara s’est tacitement institutionnalisée où les grandes décisions de la nation sont entérinées par les caciques qui gravitent autour du pouvoir central.
La cerise sur le gâteau…le pouvoir interprète les lois de la République à sa guise et en fonction des intérêts alors qu’il existe un organe constitutionnel chargé d’interpréter, d’associer l’esprit et le corpus de la loi…tout le monde est devenu juriste au grand jour même nos grands mères au marché central.
Sa réélection arrachée suite à une énorme fraude électorale plonge le pays dans une vague de contestation et de résistance poussant le pouvoir dans un autoritarisme exacerbé où toute dissidence est violemment réprimée par les Wagner et les milices.
La justice non indépendante sert les intérêts du pouvoir portant ainsi atteinte à la notion de séparation de pouvoirs et erige notre patrimoine commun en “État policier”…le peuple a peur.
Le président effectue beaucoup de voyages à l’étranger avec une forte délégation sans rendre compte de ses déplacements à la nation.
À son retour, tous les corps constitués de l’État (présidents des institutions, ministres, députés, hauts cadres civils et militaires) doivent l’accueillir à l’aéroport aux risques d’être considérés systématiquement comme un opposant et perdre par voie de conséquence son prestigieux ou juteux poste.
En plus du fait que le gouvernement est estampillé ou logoté à la couleur du parti au pouvoir, plus d’une centaine de mouvements ou associations de soutien au président ont vu le jour pour donner un sens à la notion du “griotisme”.
Non surpris de ce constat, le citoyen lambda s’interroge :
– Les leçons des dictatures antérieures n’ont-ils pas été tirées par les autorités actuelles ?
– Les conseils pourtant gratuits de la présidente de la cour constitutionnelle lors de la prestation de serment n’ont-ils pas été pris en compte ?
Nous vous rappelons in fine de se méfier d’un peuple apeuré qui ne parle pas…car un problème ne peut résoudre un autre problème et qu’un problème peut aussi en cacher un autre.
Au delà de tout, nous tenons à signaler qu’on ne récolte que ce qu’on a semé et qu’au final, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets…
Malheur à ceux où celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat contraire.
Mais attention, ne le dites à personne…
Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi.

Paris le 21 décembre 2024

Bernard  SELEMBY DOUDOU
Juriste, Environnementaliste
Corbeaunews Centrafrique

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