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RCA: l’ex-rébellion Seleka désormais divisée en trois factions

Corbeau News Centrafrique: 21-11-2014, 04h21.

Des soldats de l'ex-Seleka dans un pick-up, au nord de Bangui le 27 janvier 2014. ©Reuters
Des soldats de l’ex-Seleka dans un pick-up, au nord de Bangui le 27 janvier 2014. ©Reuters

La Seleka est divisée en trois. C’est ce qui ressort notamment du Congrès de la faction du général Zacharia Damane qui se déroule depuis jeudi dans la localité de Bria à l’est de la RCA. Cette faction composée de membres de la communauté Goula cherche à se doter d’un nouveau leader et d’un chef d’état-major. Les deux autres factions, celle de Nourredine Adam et celle de Ali Darras ont elles aussi tenu leurs congrès ces dernières semaines.

Latentes depuis l’éviction de la Seleka du pouvoir, les divisions qui minent la coalition sont arrivées à un point de non-retour. La Seleka est désormais fragmentée en trois factions. Chacune dotée d’une direction et d’un état-major distinct.

A Bria, la faction de Zacharia Damane issue de l’UFDR est en train de se choisir ses nouveaux leaders. Le général Zundeko, un temps chef d’état-major de la nouvelle Seleka, pourrait devenir son chef militaire. A Bambari, la faction d’Ali Darrass soutenue par la communauté des Peuls s’est « autonomisée » depuis plusieurs mois avant de se rebaptiser UPC fin octobre au cours d’un congrès. Quant à la faction de Nourredine Adam, elle a tenu son congrès il y a une semaine et s’est installée dans la ville de Kaga Bandoro.

Trois groupes, trois villes, trois états-majors, et autant d’ambitions différentes. Selon le Groupe d’experts pour la Centrafrique, c’est le contrôle des zones diamantifères et aurifères qui explique les affrontements du mois d’août entre l’UFDR et le groupe d’Ali Darrass dans la région de Bambari.

Par ailleurs, ces factions ont aussi des ambitions politiques en vue du Forum de Bangui prévu en janvier prochain. Une sorte de course aux postes ministériels et administratifs s’est enclenchée et les chefs de l’ex-rébellion veulent jouer leur carte. La Seleka est peut-être enterrée, mais ses composantes sont toujours présentes et entendent peser dans le débat national.

©RFI

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