CENTRAFRIQUE : LA COUR PÉNALE SPÉCIALE DE BANGUI, QU’ATTENDENT LES CENTRAFRICAINS DE CETTE INSTITUTION
Bangui, le 13 juin 2017.
Par : Joseph Akouissonne, CNC.
POUR ÉVITER UNE BEREZINA JUDICIAIRE
Enfin ! Cette Cour Spéciale de Bangui, qui doit juger les crimes contre l’humanité en Centrafrique a été installée. Vue les carences en matière de justice sociale et l’impunité récurrente qui semble protéger les criminels et les prévaricateurs impunis. Les Centrafricains craignent que cette Cour ne se transforme en gadget impuissant. Une lecture rapide de l’histoire de ce pays confirme cette crainte. Si cette Cour veut être efficace, elle doit impérativement prendre en compte les assassinats organisés par Patassé avec la complicité du mercenaire Congolais Bemba. Les crimes commis par le soulèvement des miliaires en 1997 et les auteurs des coups D’État. Ce nettoyage « des fermes d’Augias » judiciaire est inévitable. Afin de solder un passif d’injustice et d’impunité. On sait que le temps judiciaire est long. Une accélération des procédures peut être envisagée pour éviter les oublis, insupportables pour la population. Car en Centraf
rique, les conflits d’hier, qui se sont transformé aujourd’hui en affrontements confessionnaux sanglants. Avec leur cohorte de violences indicibles doivent être rapidement jugés. Les Centrafricains en ont assez d’attendre indéfiniment que la justice passe. Les auteurs de crimes de guerre et contre l’humanité doivent impérativement être jugée sans complaisance. Ils ne doivent en aucun cas bénéficier d’une quelconque impunité. Après les investigations de la cour Spéciale, les noms des inculpés doivent être rendus publics pour informer la population. La rigueur judiciaire doit s’appliquer sans concession. La recherche légitime de la paix (SIRIRI) et de la réconciliation ne doit pas altérer les actions de la justice.
UNE COUR MISOGYNE ?
On constate avec regret que les postulants au poste d’adjoint au Procureur sont tous des hommes. Il aurait fallut que le Conseil National de la Magistrature nomme d’office une femme à ce poste. Car les femmes ont souffert dans leur chaire et ont été des victimes des pires exactions : Violences sexuelles, prostitution forcées et autres atteintes à l’intégrité physique de la personne. Elles doivent prendre part au jugement de leurs bourreaux. Il faut veiller à une stricte parité hommes/femmes dans la composition de cette Cour Spéciale de Bangui, comme d’ailleurs dans les hauts postes de la fonction publique. Dans les ministères comme à l’Assemblé Nationale la parité femmes/hommes est extrêmement timide. Cela aussi est une forme d’injustice sociale. Sa réparation ne saurait attendre. Il est aussi impératif que des représentants de la société civile siègent avec les magistrats professionnels pour faire attendre la voix du peuple. Cette Cour Spé
ciale doit être une tribune pour une Nation qui demande réparation. L’humanité à les yeux braqué sur la République Centrafricaine qui renaitra, à ne pas douter des cendres incandescents de la barbarie.
NE PAS CÉDER AUX INTIMIDATIONS DES BANDES ARMÉES
La recrudescence des actes de violences de la part des séditieux n’est pas innocente. Elle vise à déstabiliser les juridictions et empêcher la comparution des criminels, qui veulent à tout prix garder leur impunité indécente. Il est temps pour les autorités centrafricaines et la MINUSCA de montrer leur détermination à demander des comptes, au nom des populations meurtries. A ceux qui ont plongé la République Centrafricains dans les profondeurs des abîmes. Aucun conciliabule inutile ne doit aboutir à des arrangements criminels pour permettre aux tortionnaires de guerre de se soustraire d’un jugement. Aucune transaction ne doit permettre à des assassins de s’en tirer à bon compte. Les auteurs de l’apocalypse qui s’est abattu sur la République Centrafricaine et sa population sont clairement identifiés dans le rapport de l’ONU. Ceux qui les aideront, à demeurer impunis seront considéré comme complice d’un génocide. Les Darras et autres
chefs de bande doivent être rapidement arrêté pour mettre fin aux massacres quotidiens. Les forces internationales doivent sortir de leur ambigüité et utiliser les moyens militaires sans faiblesse pour arrêter l’hémorragie. On est en droit de se mander : Pourquoi, les forces internationales et leur armada, n’arrivent pas à protéger les populations. Les drones dépêchés par la France doivent servir aussi à affaiblir la puissance de feu des rebelles et des mercenaires.
Les crimes de guerre et contre l’humanité. Les injustices sociales et les impunités doivent être punies avec rigueur. C’est de l’avenir de la République Centrafricaine, une Nation dont il est question. La justice doit passée et vite !
JOSEPH akouissonne 13 JUIN 2017)