Centrafrique : Des hommes non identifiés tuent un chauffeur du CICR à Kaga Bandoro

Publié le 5 novembre 2017 , 3:13
Mis à jour le: 5 novembre 2017 3:13 pm

Centrafrique : Des hommes non identifiés tuent un chauffeur du CICR à Kaga Bandoro

 

 

Les agents du Comité International de Croix Rouge (CICR).

 

Bangui, le 6 octobre 2017.

Par : Fred Krock, CNC.

 

Youssouf Atteipe, chauffeur travaillant pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en RCA a été tué samedi 4 novembre dernier alors qu’il acheminait des produits d’assistance humanitaire dont des vivres et non-vivres aux victimes du dernier regain de tensions dans le nord du pays. Dans un communiqué de presse rendu public, ce dimanche 5 novembre, le CICR qui confirme le meurtre s’est dit « choqué et attristé ».

Selon les faits décrits dans le communiqué de presse du CICR, le chauffeur a été tué par balle « quand des assaillants non identifiés ont attaqué un convoi du CICR composé d’un camion et d’un quatre-quatre, semble-t-il pour le piller ». L’incident a eu lieu à l’est de Kaga Bandoro, dans le centre-nord du pays. Youssouf Atteipe circulait dans « un véhicule arborant clairement l’emblème de la croix rouge », précise le communiqué de presse.

Le Chef de la délégation du CICR à Bangui, Jean-François Sangsue est débordé par la consternation : « Nous sommes consternés et bouleversés par le meurtre de notre collègue Youssouf, qui illustre à nouveau un manque flagrant de respect pour la vie humaine », déplore-t-il. Et de poursuivre « le fait que cette attaque ait eu lieu alors que notre collègue convoyait des articles d’assistance destinés aux victimes du conflit en République centrafricaine rend cet acte encore plus tragique et inacceptable. »

Youssouf avait rejoint le CICR en février 2013. Il était marié et père de sept enfants.

Notons que les violences en République centrafricaine s’intensifient depuis un an et font de nombreuses victimes parmi la population civile. Même les agents de la Croix rouge centrafricaine ont été massacrés dans l’attaque de la ville de Gambo dans le Sud-est, le 5 août dernier.

« Le CICR appelle toutes les parties au conflit à respecter les civils et à veiller à ce que les travailleurs humanitaires puissent accomplir leur mission. Le CICR a lancé cette année une campagne publique pour rappeler à chacun que ses collaborateurs sont des travailleurs humanitaires dont le seul but est d’alléger les souffrances des victimes de la guerre », lance le CICR dans son communiqué de presse en concluant sur ce slogan : « Nous répétons aujourd’hui le message de cette campagne : nous ne sommes ».

 

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