Un scandale judiciaire : le riche Jean-Marie Nguéngoua, accusé de meurtre, libéré sans procès

Publié le 14 novembre 2023 , 7:35
Mis à jour le: 14 novembre 2023 1:11 pm

Un scandale judiciaire : le riche Jean-Marie Nguéngoua, accusé de meurtre, libéré sans procès

 

 

Patrouille de la gendarmerie dans une rue de Bangui, capitale de la République centrafricaine. Crédit photo : Mickael Kossi / CNC.
Patrouille de la gendarmerie dans une rue de Bangui, capitale de la République centrafricaine. Crédit photo : Mickael Kossi / CNC.

 

Bangui, 15 novembre 2023 (CNC) – Dans un retournement choquant de l’affaire du meurtre qui a secoué une famille paisible à Bangui il y a un mois, le richissime homme d’affaires centrafricain, l’auteur du meurtre,  Monsieur Jean-Marie Nguéngoua placé en détention provisoire, a été libéré de sa prison militaire du camp de Roux à Bangui sans passer par un procès. Cette nouvelle a créé un tollé dans la société, mettant en lumière les failles du système judiciaire et soulevant des questions sur l’équité de la justice dans le pays.

 

Jean-Marie Nguéngoua, un personnage connu pour ses activités mafieuses, est le propriétaire du lycée privé Jean-Marie à Bangui et possède plusieurs commerces, notamment dans le prêt-à-porter. Cependant, sa réputation a été ébranlée il y a un mois lorsqu’un de ses gardiens a été retrouvé mort dans sa concession situé derrière le cinquantenaire au centre-ville de Bangui. Les rumeurs concordantes selon lesquelles Jean-Marie Nguéngoua serait responsable du meurtre ont rapidement circulé dans les quartiers et au sein de la famille du gardien. Ainsi, il a été interpellé par les forces de l’ordre et conduit à la gendarmerie.

 

Lors de son interrogatoire initial à la gendarmerie, Jean-Marie Nguéngoua a affirmé avoir découvert le gardien complètement ivre la nuit du drame. Prétendant avoir fermé le portail sur lui dans un excès de colère et il aurait retrouvé le gardien sans vie le lendemain matin. Cependant, cette version a été rapidement réfutée par les enquêteurs, qui ont présenté des preuves accablantes.

 

Le choc s’est intensifié le samedi 11 novembre 2023 lorsque la nouvelle de la libération de Jean-Marie Nguéngoua le jour même sans procès a été révélée. Selon des sources crédibles, il aurait versé discrètement une somme considérable de 18 millions de francs CFA partagée entre le ministre de la Justice, le Procureur de la République et le juge d’instruction en charge de l’affaire. Cette allégation de corruption a indigné de nombreux citoyens et a jeté une lumière crue sur les pratiques douteuses qui peuvent entacher le système judiciaire.

 

Ce n’est pas la première fois que Jean-Marie Nguéngoua se retrouve devant la justice. Habitué à ces procédures, il aurait eu à chaque fois recours à des pots-de-vin pour éviter des condamnations dans le passé. Même lors d’une affaire antérieure impliquant le détournement de biens publics, il avait tenté de corrompre le Procureur, bien que sans succès.

 

Cependant, la différence dans cette affaire réside dans la gravité des accusations de meurtre et dans le fait que la libération de Jean-Marie Nguéngoua s’est produite sans qu’un procès n’ait eu lieu. Cela soulève des interrogations sérieuses sur l’intégrité du système judiciaire centrafricain et la manière dont les individus riches et puissants peuvent manipuler la justice à leur avantage.

 

En réalité, l’affaire Jean-Marie Nguéngoua met en lumière la nécessité urgente d’une réforme judiciaire en République centrafricaine afin d’assurer une justice équitable et de restaurer la confiance du public dans le système judiciaire.

 

Par Anselme Mbata

 

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