Togo: Des gendarmes s’en prennent à Robert Kossi Avotor, journaliste

Publié le 24 février 2017 , 8:53
Mis à jour le: 24 février 2017 2:46 pm

 Togo: Des gendarmes s’en prennent à Robert Kossi Avotor, journaliste

Jounaliset Lomé 2

Lomé, le 24 février 2017

Par : Rfi

C’est un journaliste qui est allé en reportage dans une zone du Togo où sur ordonnance du juge, les gendarmes supervisaient la démolition des maisons ; Robert Kossi Avotor arrive sur les lieux, demande à voir le chef de l’opération, il est pris à partie par les gendarmes. L’acte suscite de l’indignation dans la presse jusqu’à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication.

Quand Robert Avotor arrive sur les lieux à Akato-Viépé, à l’ouest de Lomé, il y avait un nombre important de gendarmes ; ils avaient pour ordre de renvoyer une collectivité sur quelques lopins de terre. Il demande alors à voir le chef qui commande l’opération, raconte-t-il à RFI ; les gendarmes lui répondent que tous sont des chefs et qu’ils ne veulent pas de journalistes sur les lieux.

La suite de la mésaventure de Robert Avotor : « Ils se sont rués sur moi. J’ai couru, ils m’ont matraqué, ils m’ont pris par le col, ils m’ont menotté, ils m’ont demandé de quel journal je venais, Alternative ; ils m’ont dit que j’avais servi de cobaye. Et puis j’avais envie d’uriner (…). Mais j’ai été obligé d’uriner dans mon pantalon. »

Un acte odieux qui suscite la réprobation de toutes les associations et syndicats de presse, le président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication ne cache pas son indignation. Dans un communiqué rendu public, il condamne cet incident grave et interpelle le ministre de la Sécurité et de la protection civile et le directeur de la gendarmerie.

Robert Avotor a porté plainte auprès du parquet de Lomé, selon un communiqué du procureur, une enquête est ouverte. Le ministre de la Sécurité pour sa part a reçu la victime en présence son directeur de publication et le président de l’observatoire des médias à qui il a exprimé sa solidarité, que le ministère allait prendre en charge les soins avant de promettre que les auteurs de cet acte seront identifiés et punis.

 

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