République centrafricaine, l’avant-dernier pays le plus pauvre au monde, selon le PNUD.

Publié le 14 décembre 2019 , 4:17
Mis à jour le: 15 décembre 2019 3:35 am
Centre-ville de Bangui. Crédit photo : Mickael Kossi / CNC
Centre-ville de Bangui. Crédit photo : Mickael Kossi / CNC

 

République centrafricaine, l’avant-dernier pays le plus pauvre au monde, selon le PNUD.

 

Bangui (Corbeaunews) – Selon le rapport du programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) sur le développement humain et les inégalités, la Centrafrique occupe 188e place l’avant dernier rang mondial de pays les plus pauvres devant le Niger.

 

Le Rapport mondial sur le Développement humain 2018 et le Rapport  sur le Développement humain 2017 ont été présentés ce samedi 14 décembre 2019 par le Gouvernement Centrafricain et le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD).  Selon le rapport de 2019, la RCA est classée 188ème rang sur le plan mondial.

Ce Rapport s’articule autour de 6 chapitres qui sont : le contexte général, l’état du développement humain en RCA, l’état des lieux des ressources naturelles et de leurs exploitations en RCA, les effets de la gestion des ressources naturelles sur le développement humain, les analyses et recommandations et enfin, les risques inhérents à la mise en œuvre des recommandations formulés.

Les informations clés du Rapport mondial sur le Développement humain (RMDH 2019) et du RNDH 2017, indiquent que les indices sur les inégalités dans le monde et en RCA n’ont pas évolué dans le sens positif. C’est pourquoi, des éventuelles pistes sont en études pour y résorber en lien avec la mise en œuvre des ODD, et échanger sur les potentialités des ressources naturelles en RCA et comment s’en servir pour promouvoir le développement humain durable.

Malgré l’importance des ressources naturelles (agropastorales, forestières, fauniques minière, hydraulique), la République centrafricaine demeure paradoxalement l’un des pays les plus pauvres au monde, classée 188ème rang mondial de l’Indice de Développement humain en 2019. L’on se pose la question de savoir si les ressources naturelles de ce pays sont devenues sa propre malédiction ? Notons que la RCA a été suspendue par le système de certification du processus de Kimberly (SCPK) en 2014 du fait de l’exportation illégale des diamants.

Le taux de pauvreté est passé de 62 % en 2008 à 73 % 2016, ce qui est largement supérieur aux 31 % visés par l’Objectif 1 des OMD. Le taux brut de scolarisation 96 %. Le taux d’analphabétisation de 56 % du fait de la destruction des établissements scolaires, de la démobilisation des enseignants et de nombreux déplacement des familles. Le taux de prévalence du VIH chez les adultes est passé de 4,9 en 2012 à 7 % en 2017.

L’adoption de la loi N0 09.005 du 29 avril 2009 qui reste le cadre juridique et institutionnel de la gestion du secteur minier en RCA, on observe une exploitation anarchique des ressources naturelles en général et minières en particulier. En Novembre 2014, les Nations-Unies ont estimé que 140 milles carats de diamants d’une valeur de 24 millions USD avaient été exportés illégalement en dépit de la suspension du pays du système de certification du processus de Kimberly (SCPK).

L’extrême pauvreté et la dégradation du développement humain qui conduit à la dégradation des indicateurs de l’IDH. Ceci crée la frustration d’une frange de la population, engendre la délinquance et le chômage des jeunes qui se laissent facilement enrôler comme soldats dans les groupes armés. Les conflits récurrents déstabilisent les institutions et fragilisent l’État, ouvrant une voie à une exploitation anarchique des ressources naturelles qui alimente le trésor de guerre des groupes armés.

 

Cédric Wa-Gomba

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