Rémy Quignolot, otage français, détenu à la prison de camp de Roux, gravement blessé à la tête

Publié le 25 septembre 2022 , 8:11
Mis à jour le: 24 septembre 2022 7:21 pm

 

En grève de la faim depuis deux semaines pour dénoncer sa détention illégale à la prison militaire du camp de Roux à Bangui, la santé de l’ex-militaire français Rémy Quignolot est devenue de plus en plus grave.  Le jeudi dernier, selon des informations recueillies auprès du bureau des nations – unies et du CICR, il s’était évanoui avant de reprendre conscience quelques heures plus tard.

Le français Juan Rémy Quignolot, interpellé par la police le 11 mai 2021 pour détention illégale d'armes de guerre. Photo CNC
Le français Juan Rémy Quignolot, interpellé par la police le 11 mai 2021 pour détention illégale d’armes de guerre. Photo CNC

 

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 26 septembre 2022

 

Rémy Quignolot détenu illégalement à la prison de camp de Roux

 

Faussement accusé d’espionnage, une accusation basée sur un montage de soi-disant preuves, des photos truquées, des “maquettes” aussi ridicules qu’éhontées, monsieur Rémy QUIGNOLOT fait face depuis 16 mois à des accusations d’atteinte à la sûreté de l’État, du complot, du terrorisme, d’espionnage, d’association de malfaiteurs, de la détention d’armes et munitions de guerre et proxénétisme…

Pourtant, l’article 97 du code de procédure pénale centrafricaine stipule que le délai maximum de 12 mois de détention peut “exceptionnellement être prolongé de 4 mois supplémentaires, par une ordonnance motivée”. Or, dans le cas de monsieur Rémy Quignolot,  détenu depuis 16 mois à la prison militaire de camp de Roux, cette ordonnance n’ayant jamais été produite, Monsieur QUIGNOLOT aurait donc dû, dès la fin des 12 mois, c’est-à-dire le 11 mai 2022,  bénéficier, de droit, de sa liberté provisoire en attendant la date de son procès,  qui n’a toujours pas été annoncée.

Constatant que la procédure judiciaire dont il fait l’objet n’a de procédure que de nom, que certains magistrats responsable de son dossier bafouent leurs propres lois, notamment l’article 97 du Code de Procédure pénale Centrafricain, monsieur Rémy Kuignolo a décidé d’entamer une grève de la faim depuis le 11 septembre dernier, après 16 mois de détention.

Cependant, dans la journée du jeudi 22 septembre, monsieur Rémy Quignolot, détenu illégalement à la prison militaire de camp de Roux,  s’était évanoui et qu’il s’était blessé à la tête dans sa chute. Il a finalement repris conscience quelques minutes plus tard, et sa plaie a pu être désinfectée.

Mais monsieur Quignolot, après 11 jours de grève de la faim et suite à cet accident, décide de continuer malgré tout sa grève de la faim.  Il a même décidé  dimanche dernier de s’arrêter  de s’hydrater. Ce qui va compliquer davantage son état de santé.

Du côté des autorités judiciaires, on a annoncé que le procès de monsieur Rémy Quignolot, détenu illégalement à la prison militaire de camp de Roux va débuter d’ici le mois d’octobre prochain.

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Rémy Quignolot, ex-militaire reconverti dans la sécurité et la protection rapprochée en Centrafrique

 

Il y’a lieu de rappeler que monsieur Rémy QUIGNOLOT, citoyen français vivant et travaillant depuis près de 10 ans à Bangui, ex-militaire reconverti dans la sécurité et la protection rapprochée en Centrafrique, a été arrêté le 10 mai 2021 dans une arrestation savamment mise en scène. Des munitions par centaines, quelques tenues militaires de camouflage, des jumelles, deux gilets pare-balles, des lampes torches, quatre chapeaux de brousse, des téléphones et, surtout, quatre armes (un pistolet ­automatique, un fusil de chasse, une carabine et un fusil M16) sont exposés aux photographes pour illustrer ce que l’accusation présente comme un “arsenal impressionnant” destiné à préparer un coup d’État. Ses “outils de travail”, se défend ­Quignolot, qui reconnaît néanmoins détenir illégalement le fusil M16.

Son “dossier” est un ramassis de fausses preuves fabriquées de toutes pièces. La procédure est entachée d’une longue liste de vices de forme et de fond qui suffiraient, dans un contexte de droit, à annuler l’ensemble de la procédure : procès-verbaux disparus, erreurs de dates sur divers documents, etc.

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