L’Affaire de Bémaïdé 2 : Quand l’Innocence est Monnayée, Un Homme en Grève de la Faim après son Arrestation par les Soldats FACA  

Publié le 21 avril 2024 , 5:21
Mis à jour le: 21 avril 2024 11:01 am

L’Affaire de Bémaïdé 2 : Quand l’Innocence est Monnayée, Un Homme en Grève de la Faim après son Arrestation par les Soldats FACA  

 

 

 

Bangui, 23 avril 2024 (CNC) –

 

“Quand la justice devient une affaire de profit, l’innocence devient un fardeau insoutenable”.

 

Dans l’ombre des collines paisibles de Bémaïdé 2, dans la préfecture de Lim-Pendé, réside un homme dont la vie a été enserrée par les griffes de l’injustice. Saddah Dingaou, tel est son nom, est un père de famille honnête âgé d’environ 80 ans, dont la seule faute a été d’attirer l’attention des soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA). Accusé sans preuve, détenu sans cause, son seul crime semble être celui d’être au mauvais endroit, au mauvais moment.

 

La tragédie commence lorsqu’une dame, résidant dans le voisinage de Bémaïdé 2, dans le village  Bébéngué , tombe malade. Accablée par la maladie, elle pointe injustement du doigt monsieur Saddah Dingaou, l’accusant de sorcellerie. Mais avant de rendre son dernier souffle, la vérité éclate : ce n’était pas lui, mais sa belle-mère qui serait responsable de son malheur. Une confession tardive, mais qui aurait dû apaiser les esprits et libérer un homme innocent de tout soupçon.

 

Cependant, l’injustice ne connaît pas de clémence. Les soldats FACA, semblant plus intéressés par le profit que par la vérité, décident d’arrêter monsieur Saddah Dingaou sans la moindre preuve ou plainte formelle. Sans ménagement, ils l’embarquent vers la gendarmerie de Bémal, exigeant une rançon de 300 000 francs CFA pour sa libération. Une somme insurmontable pour une famille déjà accablée par le poids de l’injustice.

 

Et c’est ainsi que Saddah Dingaou, innocent mais impuissant, se trouve enfermé dans les sombres cellules de la gendarmerie de Bémal, son esprit rongé par l’incompréhension et la détresse. Face à l’absence de recours, il choisit l’arme ultime de l’opprimé : la grève de la faim. Un acte désespéré, un cri muet de révolte contre un système qui l’a abandonné.

 

Pendant ce temps, les forces de l’ordre, sourdes à la détresse d’un homme et aveugles à leur propre injustice, refusent de fléchir. Le sort de Saddah Dingaou semble être devenu un pion dans un jeu de pouvoir et de corruption, où la vérité est sacrifiée sur l’autel de l’intérêt personnel.

 

C’est ainsi que, dans les rues tranquilles de Bémaïdé 2, la tragédie d’un homme innocent résonne comme un cri d’alarme. Non seulement pour dénoncer l’injustice flagrante dont il est victime, mais aussi pour rappeler à tous que tant que l’innocence sera monnayable, la véritable justice restera hors de portée pour ceux qui en ont le plus besoin.

 

Dans cette préfecture où règne l’ombre de l’oppression, le combat pour la vérité et la liberté de Saddah Dingaou résonne comme un écho de l’humanité bafouée, un rappel poignant de notre devoir de défendre les droits de chaque individu, quel qu’il soit. Car tant que des hommes comme Saddah Dingaou seront privés de leur liberté et de leur dignité, notre société restera enchaînée par les chaînes de l’injustice et de l’indifférence.

 

Ainsi va le tragique récit d’un homme injustement arrêté à Bédaya, une histoire qui, espérons-le, trouvera une fin plus juste et plus humaine que celle qu’elle connaît actuellement.

 

Par Gaël Boberang

 

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