Référendum constitutionnel de Touadera : Des irrégularités mettent en doute la transparence du processus référendaire
Bangui, 18 juillet 2023 (CNC) – Le projet de référendum constitutionnel en République centrafricaine a récemment suscité de vives controverses et inquiétudes. La plateforme des jeunes leaders de l’opposition démocratique a soulevé plusieurs problèmes concernant la légitimité et la transparence du processus. Dans ce communiqué, le coordonnateur de la plateforme, Tanza Saint-Cyr, remet en question la sincérité du vote et souligne les multiples irrégularités entourant la rédaction du projet de loi.
La plateforme des jeunes leaders de l’opposition démocratique souligne qu’il est irréaliste de spéculer sur la sincérité du vote lorsqu’on examine attentivement le processus entourant le référendum constitutionnel. L’opposition fait valoir que le projet de loi a été rédigé par un comité clandestin, après la dissolution de ce comité de rédaction par la Cour constitutionnelle. Cette situation soulève des doutes quant à la légitimité du texte proposé aux citoyens pour approbation.
De plus, la question de la constitutionnalité du référendum se pose également. Selon les jeunes de l’opposition, le Sénat n’a jamais été mis en place, pourtant, il doit être consulté de la même manière que l’Assemblée nationale. Par conséquent, l’absence de consultation du Sénat remet en question la légalité même du référendum.
Un autre point soulevé par la plateforme des jeunes leaders de l’opposition démocratique concerne la procédure de publication du texte. Selon la loi référendaire, le texte doit être annexé au décret portant convocation du corps électoral au moins soixante jours avant le scrutin. Cependant, les jeunes leaders de l’opposition souligne que le texte a été tenu secret jusqu’à cinq jours avant le début de la campagne. Cette opacité et le manque de transparence entourant la publication du texte jettent un doute supplémentaire sur la crédibilité du référendum.
De plus, la plateforme fait état de l’existence de plusieurs versions du texte, ce qui suscite des interrogations quant à la version définitive qui sera soumise au vote du peuple. De plus, le texte contient des centaines de coquilles, des fautes d’orthographe et une syntaxe douteuse, ce qui soulève des inquiétudes quant à sa qualité et sa compréhensibilité pour les citoyens.
La plateforme des jeunes leaders de l’opposition démocratique s’inquiète également de la possibilité de mettre en place une stratégie anti-fraude efficace dans ce contexte. Comment prétendre contrôler un vote lorsque les électeurs ne connaissent pas le texte et n’ont pas la possibilité ni le temps de le découvrir ? L’opposition souligne également les problèmes liés aux structures de l’Agence nationale des élections (ANE), à la manipulation du matériel électoral et aux conditions imposées pour la centralisation des urnes. Selon la plateforme, ces éléments rendent difficile la mise en place d’un processus électoral transparent et équitable.
En un mot, ce référendum constitutionnel en République centrafricaine suscite de sérieuses préoccupations quant à sa légitimité et à la transparence du processus. La plateforme des jeunes leaders de l’opposition démocratique soulève des problèmes majeurs, tels que la rédaction du projet de loi par un comité clandestin, l’absence de consultation du Sénat et la publication tardive et opaque du texte. De plus, les multiples versions du texte et les erreurs grammaticales soulèvent des doutes quant à la qualité du projet soumis au vote du peuple.
Dans ce contexte, l’opposition remet également en question la possibilité de mettre en place une stratégie anti-fraude efficace. L’absence de connaissance du texte par les votants et les problèmes structurels liés à l’ANE et à la manipulation du matériel électoral sont autant d’obstacles à un processus électoral transparent.
Par Alain Nzilo
Directeur de publications
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