RCA : trois morts et un disparu dans des violences intercommunautaires à Bria.

Publié le 10 janvier 2020 , 4:38
Mis à jour le: 10 janvier 2020 4:38 pm
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Des combattants rebelles du FPRC sur une moto à Bria. Crédit photo : Moïse Banafio / CNC.

 

Bria (République centrafricaine) – trois personnes ont été tuées ce jeudi 9 janvier  dans des violences intercommunautaires à Bria, dans la préfecture de Haute-Kotto, au centre nord de la République centrafricaine.

 

D’après les premiers éléments d’information, la première victime, de confession chrétienne, a été tuée vers  17 heures par des combattants rebelles du FPRC non loin de centre-ville de Bria, tandis que les deux autres, assassinées quelques heures plus tard vers 19 heures, par des miliciens Anti-Balaka aux alentours du site des déplacés du PK3.

En effet, selon quelques témoins de la scène interrogés par CNC, tout a commencé vers 17 heures locales quand trois hommes, fabriquant des briques cuites, de retour de leur chantier situé au centre-ville de Bria, ont été pris à partie, sans aucune raison apparente, par des rebelles du FPRC qui les soupçonnent d’être des miliciens Anti-Balaka. Après quelques minutes de poursuite, les rebelles ont réussi à abattre l’un des trois, tandis que les deux autres, quant à eux,  ils arrivent à s’échapper pour rejoindre le camp des déplacés et alerter les Anti-Balaka qui ont pris position aussitôt.

C’est ainsi que vers 19 heures, deux jeunes musulmans de l’ethnie Sara, de passage vers le site du PK3, ont été capturés par les miliciens Anti-Balaka qui les ont aussitôt assassinées en représailles.

Cependant, dans la matinée de ce vendredi 10 janvier, la nouvelle de l’assassinat de ces  deux jeunes musulmans Sara par les Anti-Balaka arrive au camp du FPRC, et les rebelles ont décidé immédiatement de monter  un guet-apens sur le pont Gbadou, dans l’objectif de filtrer les circulations dans le secteur. Malheureusement, un gardien de nuit, en poste au bureau local de la Minusca, de passage dans le secteur, est tombé dans le piège tendu par les rebelles qui l’ont déporté pour une destination inconnue. Sa moto a également été emportée par les assaillants.

Pour l’heure, la tension reste palpable à Bria ente les deux groupes rivaux, paralysant au passage les activités scolaires et économiques dans la ville.

Alors, la question que les citoyens se la posent ici est de savoir si la visite du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA à Bria la semaine prochaine va-t-elle calmer cette vive tension communautaire dans la Haute-Kotto ?

 

Moïse Banafio

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