Image d’illustration de la brigade de la gendarmerie de Ngaoundaye, dans la préfecture de l’Ouham-Pendé (nord-ouest) le 25 mars 2020. Photo CNC .
Bangui, République centrafricaine, lundi, 28 septembre 2020, 09:37:16 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le groupe armé 3R (Retour, réclamation et Réhabilitation), qui avaient chassé les agents recenseurs et tablettes le jeudi 20 août 2020, au cinquième jours de leurs activité d’enrôlement des électeurs dans la commune de Ngaoundaye située dans la préfecture de l’Ouham-Péndé , maintiennent leur position et bloquent toujours le processus d’enrôlement des électeurs dans cette localité frontalière. Pour se justifier de ses actes, le 3R brandit une entente qu’il aurait eu avec le gouvernement. Mais de quoi s’agit-il ?
Décidemment, le processus d’enrôlement des électeurs dans plusieurs localités des provinces s’enlise du jours en jours alors que le nouveau projet du code électoral soumis par le gouvernement à l’Assemblée nationale qui l’a validé le 23 septembre dernier prévoyait d’accorder seulement trente jours supplémentaires à l’autorité nationale des élections pour boucler avant fin octobre les opérations d’enrôlement des électeurs dans trois préfectures du pays, mais aussi à l’étranger.
Malheureusement, les agents tablettes, qui ont été affectés à Ngaoundaye pour les opérations du recensement électoral, sont déjà de retour à Bangui après avoir passé plusieurs jours sur place. Pendant ce temps, les agents recenseurs, recrutés localement, qui devraient être formés sur l’utilisation des tablettes de l’ANE, n’ont pas pu le faire, et cessent définitivement l’histoire du recensement des électeurs à Ngaoundaye.
Les rebelles de 3R, qui continuent de bloquer ces opérations électorales à Ngaoundaye, maintiennent toujours leur position malgré des négociations entamées par les autorités sous-préfectorale des élections de Ngaoundaye.
« l’enrôlement est arrêté par le mouvement des 3R. Ils ont demandé de cesser l’enrôlement par rapport à l’entente entre eux et le gouvernement. Jusque là ils n’ont pas encore trouvé un terrain d’entente. Raison pour laquelle ils ne veulent pas que l’on continue avec l’enrôlement. Les agents tablettes ne sont pas dans la ville. Ils sont tous partis vers Bangui. Mais les agents recenseurs, comme ils sont recrutés localement, ils sont dans leur quartier respectif », a déclaré monsieur Paulin Timondokomi, rapporteur général de l’autorité sous-préfectorale des élections de Ngaoundaye.
Pour le député de la ville Bernard Dilla, « on ne peut pas admettre qu’une partie de la population centrafricaine soit mise à l’écart dans ce processus d’enrôlement ».
Pour des nombreux centrafricains, l’entente entre le gouvernement et le 3R n’est autre qu’un deal qu’il avait signé avec les groupes armés afin de boycotter le processus électoral dans plusieurs préfectures du pays, considérées comme nom favorables au parti au pouvoir.
Cependant, la Minusca, qui avait déclaré sur tous les toits qu’elle va mettre tout en œuvre pour que le processus électoral se déroule dans des bonnes conditions sécuritaires sur tout l’étendue du territoire national, est devenue subitement muette, et immobile, pourtant sa base opérationnelle se trouve à Bang, située seulement à moins de 20 kilomètres de Ngaoundaye.
Par Gervais LENGA
Journaliste rédacteur, correspondant du CNC à Bouar
Alain Nzilo
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