RCA : Le pari de Touadera gagné, le dialogue républicain impose une solution militaire pour résoudre les conflits avec les groupes armés

Publié le 3 avril 2022 , 8:49
Mis à jour le: 3 avril 2022 8:48 pm

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 4  avril 2022

 

Bangui (CNC) – galvanisé par les actions des mercenaires russes de la société Wagner ayant réussi à repousser les tentatives de la prise de son fauteuil présidentiel, le président Faustin Archange Touadera ne veut plus des accords avec les groupes armés et ne souhaite même pas rassoir avec son ancien patron François Bozizé devenu coordonnateur de la CPC, une coalition des groupes armés, jadis, signataires d’un accord avec Touadera.

 

Si l’opposition démocratique avance que pour faire la paix, on ne peut dialoguer qu’avec son ennemi, d’une part et que d’autre part, les chefs d’État et de gouvernement de la région militent pour une négociation avec les groupes armés de la CPC coordonné par l’ancien président, le général Bozizé, dans le camp d’en face, le parti au pouvoir et ses alliés, c’est le langage militaire qu’il développe.

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Le dialogue républicain opte la guerre comme solution

 

Les groupes armés, en leurs têtes, des généraux, sont avertis. « Reconquérir et sécuriser la RCA par des solutions militaires ». C’est la position désormais adoptée par la totalité des partisans du parti au pouvoir siégeant dans la Commission n° II, Thématique Paix et Sécurité et adoptée, par acclamation, par les participants à cette réunion-débat.

Pour ces participants ayant reçu des consignes fermes, il n’est plus question de parler d’un Accord avec les groupes armés. Tous les 14 Accords signés avec les groupes armés dont le célèbre accord préparés par les mercenaires russes appelé « l’Accord de Khartoum », ne doivent pas faire allusion dans l’une des résolutions de ce dialogue. Pour preuve, seul les recommandations du Forum de Bangui ont été cité.

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Préparer aussi les fonctionnaires à faire la guerre

 

Entre autre recommandations de la Commission II, Thématique Paix et Sécurité adoptée, par acclamation, par les participants au dialogue républicain est « d’instaurer le service militaire obligatoire pour l’entrée dans la fonction publique ».

Pour les membres de cette Commission, tout Centrafricain, qui veut intégrer la fonction publique centrafricaine, doit suivre une formation militaire obligatoire de trois mois. Ceci leur permettra d’apprendre le maniement non seulement des armes russes mais également et surtout les techniques des combats des Russes.

Contacté par la Rédaction, un haut cadre de la fonction publique, parle d’un nouveau coup d’épée dans l’eau. « La loi exige un test d’entrée dans la fonction publique centrafricaine, mais elle n’a été appliquée qu’une seule fois et délaissée. Et c’est pour la formation militaire qu’ils feront ? » doute ce haut fonctionnaire de l’État.

 

La guerre ne résout rien pourtant.

 

Faire la guerre, c’est bombarder, c’est détruire, avec toutes ses répercussions que l’on connait, sur la population civile. Avec les difficultés financières que le pays traverse, qu’est-ce qui se cache derrière cet empressement de faire la guerre si nous ne sommes pas en mesure de reconstruire ce qui a été détruit durant les précédents conflits d’une part et que d’autres part, ils demandent que le gouvernement invente d’autres impôts pour renflouer la caisse de l’Etat ?

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Il est encore temps de réfléchir sur ce que ne cesse de dire, Winston Churchill : « To jaw-jaw is always better than to war-war », la diplomatie et la négociation sont toujours préférables à la guerre.

 

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