RCA : le panafricanisme moderne, la meilleure manière de solder sa terre

Kémi Séba
Kémi Seba. Photo : Wikipédia.

 

Bangui, République centrafricaine, mercredi, 2 décembre 2020, 12:28:20 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Faut-il rappeler que le panafricanisme est une vision sociale, économique, culturelle, et politique d’émancipation des africains ? Faut-il rappeler que c’est aussi un mouvement qui vise à unifier les peuples d’Afrique pour une Afrique intégrée, prospère et pacifique, pour une Afrique dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène internationale ? C’est normalement ce à quoi s’attachent les 55 États membres de l’Union Africaine depuis 2002, n’est-ce pas ?

 

D’autres personnes ont coutume de se présenter comme panafricanistes. Certains vivent en Centrafrique, mais la plupart n’ont pas vu les rives de l’Oubangui depuis longtemps. Par idéologie, ils sont prêts à vendre leur pays à d’autres puissances et s’épuisent à condamner les méfaits des colonisateurs qui ont quitté notre terre depuis fort longtemps.

Après tous ces beaux mots, si on parle d’alliance naturelle entre les pays africains avec des pays étrangers partisans d’une politique exclusivement tournée vers la désinformation, la promotion d’un régime militaire et l’exploitation des ressources alors aucun effort ne sera consenti aux populations.
DONC Centrafricains, Centrafricaines, si tout se passe au détriment d’effort à l’endroit du peuple et sans contrepartie versées pour son bien alors où va-t-on? Le peuple a faim, donnons-lui une terre cultivable et des semences, rien ne pousse sous les blindés.
Quand le sol renferme or et diamants dans le sac de qui est-il jeté ? Pas dans celui du peuple souverain de Centrafrique. En tout cas, lui ne verra pas le butin.

Même si l’idée de s’unir à de nouveaux partenaires peut paraître bonne, quand ceux-ci montrent du doigt les dangers de l’occidentalisation, c’est du panafricanisme « emprunté » par des non africains pour monter la foule dans la manipulation.
A la manière du serpent boa, ces nouveaux partenaires vont engloutir les richesses du Centrafrique pendant que le peuple sera attiré par la pacotille et aveugle et sourd par les feux d’artifice
On jette encore la faute sur les colonisateurs d’hier mais quels âges ont-ils aujourd’hui ? Celui qui vit dans le passé n’a pas de futur.

Pour finir, si un homme vit avec la même femme depuis longtemps, il la connaît bien. Si, il décide d’en prendre une deuxième plus jeune, il n’est pas sûr de la connaître mieux et d’être mieux aimé. En tous les cas, les deux femmes ne seront jamais amies et l’homme jamais tranquille.

Centrafricaines, Centrafricains, le colonisateur n’est pas celuiqu’on croit.

 

Par Adama Bria

Journaliste

Alain Nzilo

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