Bangui, 27 décembre 2021 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Le ministre de l’Élevage et de la santé animale Monsieur Ali Hassan Bouba, soupçonné de crime de guerre et crime contre l’humanité et inculpé par la cour pénale spéciale (CPS), a annoncé, ce jeudi 24 décembre2021 la création d’une nouvelle milice, composée essentiellement des ex-combattants rebelles de l’UPC désarmés. L’objectif, traquer, mort ou vivant, le chef rebelle Ali Darassa, chef d’État-major de l’UPC.
L’annonce de la création de cette nouvelle milice a été faite ce jeudi 24 décembre 2021 à Bambari par le sulfureux ministre Hassan Bouba devant une centaine des ex-combattants rebelles de l’UPC désarmés dans la localité d’Alindao la semaine dernière et ramenés à Bambari.
D’après sa déclaration, il a un seul objectif pour le moment, celui de capturer ou tuer son ex-ami Ali Darassa, son faiseur de rois. Il propose que d’ici la fin de cette semaine, tous ces ex-rebelles soient dotés d’une nouvelle tenue militaire, nouvel armement, nouveaux rangers et nouveaux képis. Après un mois de collaboration fructueuse, ils seront incorporés dans le douzième bataillon de l’infanterie territoriale de l’armée nationale.
Rappelons que Monsieur Ali Hassan Bouba, ex-coordonnateur politique de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) avait été proposé d’intégrer le gouvernement dans le quota du groupe armé UPC après la signature de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés actifs sur son territoire. Mais une année plus tard, son mouvement, l’UPC, avait choisi de quitter cet accord et intégrer une nouvelle coalition des groupes armés, la CPC (coalition des patriotes pour le changement ), dirigé par l’ex-chef de l’État, le général François Bozizé. Mais lui, il n’a pas suivi son patron, et crée une nouvelle faction dissidente de l’UPC favorable au gouvernement, et demande à tous ses amis qui sont encore dans l’UPC faction Ali Darassa de quitter et intégrer sa nouvelle faction.
Mais le 19 novembre dernier, son passé criminel l’a attrapé. Il a été arrêté dans son bureau par une unité de la gendarmerie sur ordre des juges d’instruction de La cour pénale spéciale. Après quelques minutes d’audition, il a été inculpé de crime de guerre et crime contre l’humanité et incarcéré à la prison de camp de Roux à Bangui. Chose impensable, une semaine plus tard, il a été exfiltré de sa cellule et ramené chez lui au quartier KM5 par les gardes présidentiels, les gendarmes et les mercenaires russes.
Ce qui avait créé une vive protestation collective des organisations des droits humains.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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