RCA : les victimes d’Alindao exigent l’arrestation du général des Anti-Balaka Dago et le général de l’UPC Idriss Ibrahim Khalil alias Ben Laden et leur traduction  devant la justice

 

Bangui, 27 décembre 2021 (Corbeaunews – Centrafrique ) – L’association des victimes d’Alindao, dans un communiqué de presse lu à la radio, exige l’arrestation des deux  ex-généraux de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), à savoir le général de la milice Anti-Balaka Dago, et son collègue de l’UPC Idriss Ibrahim Khalil alias Ben Laden, et leur traduction devant la justice. D’après cette association, ces deux présumés sanguinaires impitoyables faisaient partie des 110 rebelles qui ont été désarmés le mardi 21 décembre 2021 à Alindao.

Hassan Bouba Ali (à droite) et Ali Darassa (au centre), entourés d'autres dirigeants de l'UPC, lors d'une réunion tenue à la base de ce groupe armé à Alindao, en République centrafricaine, en octobre 2017. © 2017 Alexis Huguet (Nairobi)
Hassan Bouba Ali (à droite) et Ali Darassa (au centre), entourés d’autres dirigeants de l’UPC, lors d’une réunion tenue à la base de ce groupe armé à Alindao, en République centrafricaine, en octobre 2017. © 2017 Alexis Huguet
(Nairobi)

 

Originaires de la sous-préfecture d’Alindao dans la Basse Kotto, le général des Anti-Balaka Dago et son collègue de l’UPC Idriss Ibrahim Khalil alias Ben Laden étaient, selon l’association des victimes d’Alindao,  à l’origine des nombreux crimes de guerre et crime contre l’humanité commis sur la population civile, dont l’attaque contre un camp des déplacés internes le  15 novembre 2018, entraînant la mort d’au moins 112 civils dont 44 femmes, 19 mineurs et deux prêtres catholiques de l’évêché. Et ce n’est pas tout!  D’autres crimes ont suivi le massacre du 15 novembre 2018, et Dago tout comme son collègue Idriss Ibrahim Khalil alias Ben Laden serait fortement impliqué. On peut citer les récentes attaques contre la ville d’Alindao, dans laquelle des gendarmes et des civils ont perdu la vie.

« Il ne suffit pas de sortir du maquis et demander seulement son désarmement. Il faut qu’ils y’ait des comptes à rendre à leurs victimes. Ce sont eux qui commettent ces crimes. Donc ils doivent répondre de leurs actes devant la justice », déclare un membre de cette association des victimes d’Alindao.

Selon Human Rights Watch, la remise en liberté de Hassan Bouba, accusé de crime contre l’humanité et crime de guerre par la cour pénale spéciale risque de replonger le pays dans un nouveau cycle d’impunité. C’est exactement ce qui se passe en ce moment, selon Isabelle Yongo, professeure du lycée à Bangui.

 

Par Bertrand Yékoua

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

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