Centrafrique : nouvelle exaction de la milice Anti-Balaka faction Touadera aux villages Lougba et Mandjo, une dizaine des personnes tuées

 

Bangui, 27 décembre 2021 (Corbeaunews – Centrafrique ) – La situation sécuritaire est toujours tendue dans les localités de Lougba et de Mandjo, situées à une trentaine de kilomètres sur l’axe Bakala, au nord-ouest de la ville de Bambari, dans la préfecture de la Ouaka. Les miliciens Anti-Balaka en faction Touadera ont mené une opération meurtrière dans ces localités du centre du pays. Une dizaine des personnes tuées, la population en débandade.

Image d'illustration des miliciens Anti-Balaka en République centrafricaine. CopyrightDR
Image d’illustration des miliciens Anti-Balaka en République centrafricaine. CopyrightDR

 

Depuis près d’un mois, la préfecture de la Ouaka, au centre de la République centrafricaine, est replongée dans le chaos sécuritaire. Une milice armée formée par les mercenaires russes de la société Wagner et mise à la disposition de la présidence de la République sème le chaos au sein de la population civile. Après des massacres dans les villages Boyo, Tagbara, Zimako, Goya et Gallougou, c’est le tour des villages Lougba  et Mandjo.

Ce samedi 25 décembre 2021, le jour de Noël , à 3 heures du matin, ces miliciens Anti-Balaka de la présidence, appuyés par les mercenaires russes et les soldats FACA, ont mené  une opération dans ces localités, tuant au moins 18 personnes, et blessant 29 autres. Parmi les victimes, il y’avait un jeune populaire, habitant dans la localité de Lougba. Ce jeune s’appelle Hassan Zakaria, dont le corps était ramené à Bambari par ses assassins.

Rappelons que dans un communiqué de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) publié en date du 24 décembre 2021, le porte-parole politique Monsieur Serge Simon BOZANGA a vivement condamné les multiples exactions perpétrées par ces miliciens dénommés « Anti-Balaka faction Touadera ». Selon lui, depuis le 15 décembre 2020, « à travers l’Accord de Kamba-Kota, les anti- Balaka aile Mokom et aile Ngaïssona se sont coalisés avec les autres groupes armés (UPC, MPC, FPRC, 3R et autres par la suite) pour créer la coalition des patriotes pour le Changement. Depuis cette date, il n’existe plus de groupes Anti-Balaka, ni Séléka. Sauf quelques individus, rébus de ces groupes, restés dans la nature et qui ne répondent absolument pas de la hiérarchie militaire de la CPC.

S’il existe des survivances de groupes Anti-Balaka ou Séléka, ces derniers ont été recrutés par le Président Touadéra et ses alliés russes pour faire partie de sa milice. Le comportement de ces derniers pendant et après leurs forfaits prouve à suffisance leur appartenance au pouvoir de Touadéra ».

 

Par Bertrand Yékoua

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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