RCA : Le chanvre indien, ce faiseur de cauchemar

Accident de circulation impliquant trois motos et un véhicule de l’Université au quartier Gobongo dans le quatrième arrondissement de Bangui le 19 février 2019. Credit photo Anselme Mbata/CNC.

 

Bangui, République centrafricaine, vendredi, 19 février 2021, 06:30:30 ( Corbeaunews-Centrafrique ). « Pétard du matin – poil dans la main ; pétard du soir – trou de mémoire »

 

La consommation de drogue prend de l’ampleur en République centrafricaine, et particulièrement à Bangui. La jeunesse est la couche sociale la plus touchée par cette pratique dangereuse pour la santé et la sécurité nationale. Appelé aussi « chanvre à résine », d’une grande toxicité, le chanvre indien procure un effet « stoned », relaxant voire soporifique mais peut aussi mener à des comportements dangereux et violents. Il s’agit d’une des drogues les plus accessibles et les plus utilisées en Centrafrique.

 

Effets sur la jeunesse centrafricaine : conséquences physiques et sociales

 

La hausse de sa consommation chez les jeunes s’accompagne d’une hausse des problèmes de violence et des problèmes de santé. En effet, consommer du chanvre indien provoque des problèmes pulmonaires et comportementaux. À la longue, les fonctions cognitives sont impactées et des troubles psychiques peuvent apparaître. Cette consommation de drogue a donc des conséquences sur le plan social. Le chanvre indien diminue les défenses immunitaires, a des effets sur la mémoire à court terme, sur l’équilibre et peut provoquer des comportements néfastes et dangereux (anxiété, dépression, suicide…). Cette drogue est souvent à l’origine des accidents mortels de la circulation car les conducteurs, motos, voitures ou camions, sous emprises de ce cauchemar de drogue ont les réflexes diminués, entrainant des comportements dangereux, et embarquent avec eux des innocents vers la mort.

 

Autorités face à l’augmentation de la violence : arrestations ou lutte contre l’addiction ?

 

La police intensifie son action pour combattre l’augmentation de la consommation de chanvre en milieu scolaire. Son action n’a pas d’incidence positive sur les jeunes, qui auraient besoin d’être pris en charge afin de lutter contre leurs addictions. Idéalement, une formation du personnel afin qu’il puisse prendre en charge les problèmes liés au trafic de drogue au même titre que les autres problèmes de santé serait un sérieux bienfait pour le pays.

 

Par Julien Ekomo

Contributeur spécial du CNC

Alain Nzilo

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